Depuis plusieurs mois, de violentes rixes s’enchaînent au Carré de la Maourine de Borderouge. La faute à une guerre de territoire qui inquiète grandement les forces de l’ordre.
Le Carré de la Maourine, au cœur du quartier de Borderouge, est une place en pleine effervescence. Régulièrement prise d’assaut par des passants et des enfants profitant de sa large superficie pour jouer en extérieur, elle est aussi tristement connue pour être le lieu de plusieurs rixes violentes. Depuis des mois, riverains et forces de l’ordre assistent régulièrement à ces affrontements, qui se terminent plus ou moins bien.
Une guerre de territoire
En novembre dernier, un homme avait été laissé pour mort dans une rue adjacente, après avoir été violemment assommé à l’aide d’un bâton. Selon des sources judiciaires, ces affrontements sont dus à une guerre de territoire entre les dealeurs du quartier et un groupe de clandestins, qui empiètent un peu trop sur le business des premiers.
Pour l’instant, ces rixes s’en tiennent aux poings et aux armes contondantes comme des bâtons ou des béquilles. Identifiée depuis longtemps comme un lieu de tensions par les forces de l’ordre, la place a vu, depuis le début de l’année, augmenter drastiquement le nombre d’opérations de voie publique, qui consistent en des patrouilles plus régulières et plus importantes.
« Je ne ressens pas spécialement d’insécurité »
Malgré la régularité de ces bagarres, les riverains sont donc, eux, peu touchés. « J’ai déjà vu des personnes se courir après pour se battre. Heureusement, ils ont été séparés assez rapidement par la police » explique Laurent, qui s’arrête régulièrement sur cette place. « Je ne ressens pas spécialement d’insécurité, mais on ne sait jamais ce qui passe par la tête de celui qui a trop bu ou trop fumé » concède-t-il. « Nous n’avons jamais rien vu de tel » explique quant à eux un couple de passants. « Pourtant, nous travaillons le soir par ici, mais ça ne nous inquiète pas plus que ça » concluent-ils.
« Ça nous préoccupe très fortement »
Face à la situation, de nombreux dispositifs ont été mis en place comme le détaille Emilion Esnault, adjoint au maire en charge de la sécurité : « Ça nous préoccupe très fortement. Depuis un an, nous avons augmenté le nombre de patrouilles, que ce soit à vélo ou en voiture. Sur les douze derniers mois, ce sont 635 patrouilles qui ont été recensées » détaille-t-il. En plus de ces patrouilles, une nouvelle caméra fixe viendra prochainement s’ajouter aux cinq déjà présentes.
« On essaye également d’occuper l’espace positivement. Avec des associations d’orientation ou encore sportives. Et puis il y a un réaménagement global de la place qui va être effectué cet été avec la plantation de 54 arbres, des pergolas… On cherche vraiment à encourager le maintien des familles et des jeunes sur la place. Conserver un public familial » conclut-il.