Une femme a été mise en examen à Toulouse pour « homicide volontaire » et placée en détention provisoire. Elle est soupçonnée du meurtre de son mari, dans le huis clos familial d’un village du Lauragais.
Une dispute de couple qui vire au tragique. Une femme d’une quarantaine d’années vient d’être mise en examen au pôle criminel de Toulouse pour « homicide volontaire » et placée en détention provisoire.
Elle est soupçonnée d’avoir tué son époux, vendredi 9 mai 2025, à Loubens-Lauragais (Haute-Garonne), village de 450 habitants, frontalier du département du Tarn.
Selon nos informations, le drame se serait déroulé sur fond d’alcoolisation et de violences conjugales, avec pour détonateur possible, des soupçons d’infidélité. La victime, un quadragénaire de nationalité hollandaise, aurait reçu de violents coups dans le ventre.
Le fils de 16 ans sous contrôle judiciaire
L’autopsie, pratiquée à l’institut médico-légal de Purpan a décelé une fracture du foie chez la victime, consécutive à des coups, avant qu’elle ne succombe. Au moment du drame, deux enfants se trouvaient sur place. Une fillette de 8 ans et un adolescent de 16 ans.

Placé sous statut de témoin assisté, le fils du couple est soumis à un contrôle judiciaire. Le temps sans doute pour le juge d’instruction saisi, d’y voir un peu plus clair dans le déroulement des faits. Et notamment d’écarter toute hypothétique participation de sa part lors de cette matinée tragique.
« Je suis choqué »
Sur place, la stupéfaction prédomine. « Je viens à peine d’emménager dans le village, je suis choqué », témoigne un habitant sidéré. Au restaurant du bourg, le commerçant identifie bien le couple. « Nos filles vont à l’école ensemble. On se voyait à la sortie des classes, lorsqu’on allait les récupérer ».
Face au séisme qui secoue sa commune, le maire de Loubens-Lauragais, Marc Garrigou, demeure laconique. « Je laisse la justice faire son travail. Je n’ai aucun commentaire à faire ». Piquée à un jet de pierre de la route de Castres, la fermette typique et mitoyenne laisse affleurer ses briquettes rouges sous un enduit fatigué. Des scellés en barrent la porte. L’enquête des gendarmes de la brigade de recherches de Villefranche-de-Lauragais se poursuit désormais sur commission rogatoire.
(Avec E.L.)