Le président des Dauphins du TOEC, Vincent Gardeau, annonce que le permis de construire du futur centre aquatique sur le site de Nakache sera déposé d’ici l’automne. Malgré plusieurs contraintes techniques, le projet franchit une étape décisive.
Le futur centre aquatique de la Cité de la natation, porté par le club des Dauphins du TOEC, entre dans sa phase administrative finale. Initialement prévu plus tôt, le dépôt du permis de construire devrait intervenir entre juin et octobre 2025.
Quelques aléas ont retardé le lancement
En cause : deux aléas majeurs. « Nous avons dû faire face à un changement de direction technique à la préfecture, qui a revu les exigences liées au Plan de prévention des risques inondation (PPRI). La hauteur du plancher a été relevée de 4 à 6,20 mètres, ce qui a un impact fort sur la structure du bâtiment », explique Vincent Gardeau à « La Dépêche ».
Autre ajustement nécessaire : l’avis des Architectes des Bâtiments de France (ABF), sensibles à l’intégration visuelle du bâtiment sur le site de Nakache, à proximité de la salle Mermoz. Résultat : la hauteur a été revue à la baisse, de 24 à 21 mètres, pour un impact jugé « mineur ».

Un permis en vue cet été
Le terrain étant encore propriété de la Ville, la cession doit passer par le service des Domaines pour évaluation. « On espère leur retour courant mai. Ensuite, ce sera un passage en conseil municipal en juin, et un dépôt de permis dans la foulée, idéalement en juillet », poursuit Vincent Gardeau.
Le projet avance donc prudemment, mais sûrement. Si le calendrier est respecté, les travaux pourraient commencer dès 2026, avec une démolition du Hall 7 prévue en amont. La future installation occupera une surface au sol réduite par rapport aux bâtiments actuels.

Financement sécurisé et soutien public
Le montage financier est sur les rails. « Des partenaires privés souhaitaient entrer au capital, mais cela ne sera pas le cas. Ce sera une société mixte avec une gouvernance équilibrée. Le soutien des collectivités est solide », rassure le président des Dauphins.
Sur un budget de 32 millions d’euros, Toulouse Métropole apporte 4 millions d’euros (2 millions en liquidités et 2 millions en apportant le terrain). L’État contribue à hauteur de 4,4 millions d’euros.
La Région Occitanie a inscrit ce projet dans le cadre du Contrat territorial de Toulouse et s’engage à participer à son financement « de manière équilibrée », bien qu’elle n’ait « pas encore reçu de demande formelle », précise la Région. Le Conseil départemental de la Haute-Garonne est également partenaire, et les modalités de sa participation financière seront « étudiées en fonction du projet consolidé »,.
Un outil pour tous les Toulousains
Au-delà de la haute performance, la Cité de la natation vise un usage large. Un étage complet sera dédié à la préparation sportive : kiné, ostéo, diététiciens… mais aussi des espaces pour les scolaires et les clubs amateurs. « Ce projet, c’est pour toute la ville », insiste Vincent Gardeau.

Le club vient d’ailleurs de briller aux championnats de France juniors à Chartres : « On est revenus avec 23 nageurs, la plus grosse délégation, et on a remporté le classement général. La relève est là », conclut-il. Un signal fort alors que Toulouse s’apprête à voir naître un équipement structurant pour la natation de demain.