Charles Margouet a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises pour avoir tenté d’assassiner son ex, serveuse dans un bar de Saint-Orens, et son nouveau compagnon, en novembre 2022.
La sentence est tombée. Christophe Margouet, 40 ans, a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Haute-Garonne, au terme de trois jours de procès. Le verdict a été prononcé tard dans la soirée, mercredi 28 mai 2025.
L’accusé devait répondre de tentatives d’assassinat en récidive après avoir voulu écraser en voiture un ami d’enfance qui lui avait ravi le cœur de sa compagne. Les faits s’étaient produits le 21 novembre 2022, devant le Saint-Ô, un établissement de Saint-Orens-de-Gameville, en Haute-Garonne, dans lequel la jeune femme travaillait comme serveuse.
Grièvement blessé aux jambes, le nouveau compagnon était parvenu à s’échapper par l’arrière avant de trouver refuge chez une commerçante. Le mis en cause avait alors pénétré machette en main dans le bar, forçant son ex à se barricader aux toilettes. Puis avec un jerrican d’essence, il avait mis le feu, la tailladant au cutter lorsqu’elle avait quitté sa cachette pour échapper à l’asphyxie.

Alcool et cocaïne, mélange détonnant
À l’arrivée des forces de l’ordre, quelques minutes plus tard, il s’était lardé le cou au cutter en une tentative de suicide désespérée. Mais avait survécu. L’enquête avait établi qu’il avait ingéré alcool et cocaïne ce matin-là.
« Face à une accumulation extraordinaire d’humiliation et de mépris, cet homme ordinaire a commis un crime passionnel. Poussé à bout et désespéré, il a tout simplement dégoupillé. L’absurdité de son geste traduit la folie qui s’est emparée de lui et la douleur indicible qu’il éprouvait depuis des mois. Le mécanisme du passage à l’acte trouve ses ressorts dans des provocations incessantes de son ex-compagne, une trahison revendiquée de son ami et la perte (symbolique, NDLR) de sa fille », résume Me Pierre Debuisson, du barreau de Toulouse.
La défense fait appel
L’avocat de l’accusé se félicite toutefois. « Fort heureusement, aucun mort n’est à déplorer, malgré le fait qu’il se soit tranché la gorge et qu’il se soit évanoui dans l’établissement auquel il avait mis le feu ».
La cour a suivi les réquisitions de l’avocat général. Une fois le verdict prononcé, la défense a immédiatement annoncé former appel de cette décision. Il y aura donc un second procès.