Le consolament, sacrement cathare, inspire l’univers ésotérique et lumineux de Mina Mond. Une plongée rare dans l’art brut féminin, entre urgence de création et quête spirituelle. À la galerie Pol Lemétais, à Toulouse, jusqu’au 5 juillet.
« Consolament », un sacrement pour le salut éternel, est le nom d’une exposition faisant référence au pays cathare, accueillie jusqu’au 5 juillet à la galerie Pol Lemétais, à Toulouse. Très inspirée de mythes, légendes et ésotérisme, Mina Mond s’exprime par des croquis, peintures et gravures sur bois au dessin minutieux. Plusieurs histoires se mêlent dans ses tableaux, emplis de figures féminines et parsemés de feuilles d’or, qui donnent aux œuvres un côté sacré et lumineux. On voyage dans un temps imaginaire alors que la réalité de l’artiste est autre. Atteinte d’une maladie dégénérative depuis l’enfance, Mina Mond vit dans l’urgence de créer et s’inspire de l’illustration et du tatouage qu’elle maîtrise pour naviguer dans des figures ésotériques.
Un galeriste singulier
Seule galerie d’art brut de Toulouse, Pol Lemétais n’en est pourtant pas à ses débuts. Originaire de Saint-Sever du Moustier, en Aveyron, et acteur du Musée des arts buissonniers, il côtoie les artistes en marge, les rencontre lors de foires d’art et décide de les mettre en valeur singulièrement dans un espace permanent qu’il trouve rue du Rempart Saint-Etienne. Il affectionne cette forme d’art, brut et singulier tel que défini par Jean Dubuffet. Un art « nécessaire », de « création pure » comme « il y en a peu », selon lui. Il édite un très beau livret pour chaque artiste exposé.