Une initiative louable. Créée en 2000 par Michelle Fleta, Les oubliés de Saint-Béart vient de célébrer son 25e anniversaire. Basée à Castelsarrasin, elle se donne pour mission de recueillir les chiens et chats abandonnés.
Un jour où j’allais à la déchèterie, je suis passée devant une fourrière animale et j’ai aperçu dix chiens enfermés dans un box. Cela m’a fendu le cœur et je me suis jurée que j’allais les sauver « , explique la présidente de l’association, interrogée par L’Opinion Indépendante.
Commerçante de profession, Michelle Fleta reprend la gestion de la fourrière à l’âge de 51 ans, avant de la transformer en refuge. » Dès le départ, les habitants nous ont aidés avec des couvertures, ça a pris des proportions inimaginables. Désormais, nous avons des donateurs dans toute la France « , confie-t-elle.
8. 000 sauvetages en 25 ans d’existence
Depuis sa création, la structure a secouru près de 8.000 chiens et chats. En cause, une augmentation du nombre d’abandons volontaires et un manque de stérilisation.
« Toute excuse est bonne pour les délaisser. Je trouve ça abominable ! Lorsque l’on aime son animal, on fait ce qu’il faut, qu’importe la nouvelle vie qu’on a », insiste la septuagénaire.
À ce jour, Les oubliés de Saint-Béart accueille une cinquantaine de chats mi-sauvages et une trentaine de chats en chatterie prêts à l’adoption. Le refuge dispose également de 50 box pour chiens.
Au-delà des contraintes logistiques, Michelle Fleta regrette que la maltraitance animale ne soit pas suffisamment punie : « Si les abandons étaient suivis d’amendes, les gens réfléchiraient à deux fois avant d’agir. Je ne perds pas espoir « .
Pour pallier le phénomène, plusieurs mesures gouvernementales ont toutefois été instaurées. À commencer par la formation de près de 4.000 policiers et gendarmes à la maltraitance animale.
» C’est une aide indispensable car auparavant, nous procédions seules. Si le propriétaire refusait de nous donner l’animal, c’était très difficile de le récupérer. Maintenant, la gendarmerie nous aide au quotidien. «
Par ailleurs, depuis novembre 2021, toute personne souhaitant adopter un animal domestique se voit remettre préalablement un certificat d’engagement. Il doit obligatoirement être signé avant l’adoption
» C’est une mesure extraordinaire, mais nous n’avons pas attendu cette obligation pour le faire. C’est une bonne chose car nous pouvons reprendre l’animal encore plus facilement, dans la mesure où ces certificats sont signés sur l’honneur, sur un contrat de l’État « .
Si elle ne bénéficie d’aucune subvention publique, l’association peut compter sur la générosité de ses donateurs. En 2023, elle a ainsi reçu près de 74.000 euros de dons. Un montant en hausse par rapport à 2022.
» On fait constamment appel aux dons. Chaque année, c’est 48.000 euros de frais vétérinaires, 50.000 euros d’emplois. Nous sommes toujours en demande car lorsqu’on récupère un animal, il est identifié, vacciné et stérilisé, ce qui engendre des dépenses « .
Pour plus de renseignements sur le refuge Les oubliés de Saint-Béart, rendez-vous ici.
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