Il y a des succès qui ne s’expliquent pas. Damien est un vrai Toulousain, né à Toulouse et de parents Toulousains. Après avoir obtenu son BAC, ce dernier a travaillé, en 2007, le temps d’un été, dans un bar culte (à l’époque) de la Ville rose : Le Saint des Seins, place Saint-Pierre. Et c’est là, que tout a démarré pour lui – ou presque.
Des premiers pas dans le milieu de la nuit
Alors qu’il souhaitait intégrer un BTS NRC (aujourd’hui rebaptisé BTS NDRC- négociation et digitalisation de la relation client), Damien est finalement resté dans le milieu de la restauration et de la nuit, laissant son idée de BTS de côté.
Ainsi, après Le Saint des Seins, Damien a rejoint les équipes de serveurs du 7 Discoteca, boîte de nuit anciennement située au 20 Rue Denfert Rochereau. Un poste qui lui a donné envie de monter sa propre affaire puisque « j’ai ouvert mon premier bar qui s’appelait Le Pitcher, nous révèle-t-il, avant de partir vivre en Nouvelle-Zélande, puis en Australie et de revenir chez moi ».
Un voyage qui a lui a permis, dès son retour à Toulouse il y a sept ans, de reprendre, avec Françoise Pujo (la patronne de Chez Tonton et de la Couleur de la culotte), un autre établissement historique de la ville : le Papagayo, celui que les étudiants de la fac de droit aimaient fréquenter et qu’il a revendu, il y a un an, à trois jeunes femmes.
Retour à la réalité… Et sur Instagram
Suite à cette vente, une page s’est tournée pour Damien qui a donc décidé de se consacrer, « toujours avec plaisir et sans pression » à une nouvelle page (2.0) : celle d’Instagram, alors ouverte en septembre 2023 pour y poster du contenu sans ligne éditoriale particulière :
À la base, je voulais faire un Instagram pour mes amis parce qu’en fait, je faisais beaucoup de gros repas dans ma maison de montagne et ils filmaient tout ce que je mettais dans la cheminée. Et je leur ai dit, ‘au lieu de filmer et de ne jamais revoir les vidéos ou les photos que vous prenez, je vais faire une page Instagram où je filmerai, je ferai des montages et je publierai des vidéos à retrouver directement sur mon compte' », explique le Toulousain à L’Opinion Indépendante.
En mettant son profil en public (et non en privé), « les vidéos étaient accessibles et visibles par tout le monde. Et il y en a une, deux, trois qui ont vraiment marché, puis quatre, cinq… Et puis ça a démarré, il y a eu un effet boule de neige« .
Mais alors comment expliquer, via ce contenu simple et convivial, les 74.000 followers accumulés en moins de deux ans ? « Je ne peux pas l’expliquer, c’est venu comme ça. Surtout que je ne cherche pas à avoir plus de followers sur toutes mes vidéos« , assure cet épicurien passionné par les bons produits.
Pour Damien, tout a commencé dans sa maison de montagne. © damien_epicurien
Damien, un testeur de bonnes adresses…
Faisant désormais partie des plus gros comptes de la région toulousaine et au vu de son succès, Damien Épicurien est devenu une vraie bible culinaire, ce dernier s’étant mis à tester, sur conseils de ses proches, les meilleures adresses de Toulouse – et même d’ailleurs.
Je me renseigne en amont auprès de mes amis de la restauration et généralement, je ne poste que les bons endroits. C’est d’ailleurs pour cette raison que ma phrase de fin dans les vidéos, c’est ‘On reviendra !’, car personnellement j’ai envie de revenir ».
C’est clair : « Depuis le début, je ne suis pas là pour critiquer, quand on me demande de tester des restaurants, je me renseigne toujours et je trie beaucoup, ce qui fait que je refuse pas mal d’adresses », fait savoir le futur (jeune) marié, qui arrive désormais à vivre de cette page Instagram et qu’il aimerait donc faire évoluer.
« J’ai bien envie de parler un peu plus de Toulouse, tout en gardant un concept humoristique et décontracté ; en mode culture-tourisme-humour« , raconte-t-il, avec une idée derrière la tête, dont il garde encore le secret.
… Mais aussi un insatiable entrepreneur !
Si Damien prend plaisir à découvrir des restaurants et à partager, avec sa communauté, des moments entre amis, il est également un entrepreneur dans l’âme. « Ah oui, j’ai oublié de le dire, je vais bientôt ouvrir un resto, confie-t-il à la rédaction. Ce sera dans Toulouse ou proche de Toulouse, on cherche un local avec une cheminée, c’est une affaire en cours ! ».
Et en attendant de concrétiser ce projet, le (presque) quarantenaire s’est lancé dans une autre affaire, plus sportive que gourmande cette fois-ci. En effet, il est aujourd’hui à la tête de deux studios de sport (Eaven Body) avec comme spécificité de proposer de l’infrabike, soit du vélo nouvelle génération.
Un épicurien au grand cœur
Épicurien, mais aussi débordant d’idées et de vie, le jeune homme aimerait également « œuvrer pour envoyer de la nourriture en Afrique, là où ma mère a vécu, dit-il, touché par la situation. J’aimerais donc travailler main dans la main avec une association ou un organisme caritatif afin de pouvoir organiser des collectes et faire passer les colis en bonne et due forme ».
S’il nourrit déjà les Toulousains à travers ses nombreuses vidéos gourmandes, bienveillantes et naturelles, Damien souhaiterait donc que sa passion dépasse les frontières… Pour un plaisir partagé.
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