« Une promesse républicaine ». En l’absence de travaux de maintenance (et de modernisation) réalisés cette année, la ligne SNCF qui relie Toulouse à Auch en desservant des communes périurbaines, rurales et urbaines, pourrait disparaître à l’horizon 2026.
Elle est pourtant un maillon essentiel pour la mobilité du quotidien, pour l’attractivité du territoire, l’éducation des enfants, l’environnement, et de manière générale la vie des habitants du Gers et de la capitale de Haute-Garonne.
« La République ne doit laisser personne à quai »
Alors que la rénovation et la maintenance des lignes ferroviaires ne sont pas une compétence des Régions, un plan État-Région, doté d’une enveloppe de 800.000 millions d’euros, a été signé en 2021, afin de moderniser le réseau ferroviaire régional.
Une dynamique aujourd’hui fragilisée. En effet, compte tenu des coupes budgétaires décidées dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) pour 2025, la Région Occitanie a décidé de suspendre les conventions financières qui la liaient à SNCF Réseau.
Les travaux de modernisation ont ainsi été reportés. « Il ne s’agit pas d’un désengagement de sa part, mais d’une conséquence directe des arbitrages budgétaires décidés au niveau de l’État », soulignent le député PS de Haute-Garonne Arnaud Simion et quatre maires dans un communiqué.
Refusant d’accepter que cette échéance se transforme en fatalité, les élus affirment que cette ligne, bien que modeste par sa distance, « doit être considérée non pas comme une charge, mais comme un investissement pour l’avenir ».
Et d’ajouter : « Les collectivités locales ne peuvent assumer seules des responsabilités qui relèvent, en dernier ressort de l’État. Parce qu’il n’y a pas de République à deux vitesses, il ne peut y avoir de citoyens oubliés en bord de quai ».
Alors que l’arrivée du métro à Colomiers en 2028 est « une véritable marche dans la transition socio-écologique », « la menace de la suspension de la ligne Toulouse-Auch est un contresens absolu face aux défis qui sont devant nous », insistent les maires de Colomiers, Brax, Pibrac et Léguevin.
La transition écologique, la justice sociale et la cohésion territoriale « ne peuvent pas être des promesses sans traduction concrète ; le maintien et la régénération des lignes ferroviaires sont l’un des leviers les plus efficaces pour y répondre », concluent les élus.
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