Un danger pour l’Homme et l’animal. Validée le 9 avril dernier, une analyse d’eau réalisée au lac du Bocage sept jours plus tôt fait apparaître la présence de cyanobactéries. Certaines peuvent être responsables de symptômes gastro-intestinaux, cutanés et pulmonaires.
Un risque sanitaire important
Présentes sur Terre depuis deux à trois milliards d’années, les cyanobactéries se développent dans les milieux terrestres et aquatiques. Ce sont les premiers organismes à avoir fabriqué de l’oxygène.
Lorsque les conditions environnementales leur sont favorables, elles peuvent proliférer de manière massive et rapide. Parfois, ces proliférations entraînent un changement de couleur de l’eau, une odeur nauséabonde et/ou l’accumulation de cyanobactéries à la surface de l’eau.
Selon l’Anses, certaines espèces de cyanobactéries produisent des toxines appelées cyanotoxines. En France, les cyanobactéries prolifèrent entre le mois de mai et le mois d’octobre, dans des eaux calmes et riches en nutriments comme les lacs, les étangs et certains cours d’eau.
À noter que les cyanobactéries ne sont pas des algues mais des bactéries. Pour se développer, elles doivent avoir accès aux mêmes substances nutritives que les végétaux : le phosphore et l’azote.
Au regard des conséquences écologiques, sanitaires et économiques associées, la prolifération de cyanobactéries devient une préoccupation internationale croissante. En France, des épisodes de mortalités de chiens sont régulièrement attribués à des cyanotoxines depuis 2005.
Les cas d’intoxication humaine sont plus rares que les intoxications animales, notamment en raison de la maîtrise du risque d’exposition (contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine et des sites de baignade).
L’ingestion ou l’inhalation de cyanobactéries peuvent provoquer des symptômes gastro-intestinaux, des états fébriles, des irritations cutanées, des toxicités hépatiques (problèmes au niveau du foie) et des neurotoxicités (tremblement, fourmillement, paralysie, etc.).
Les délais d’apparition des symptômes varient de quelques minutes voire quelques heures pour les symptômes cutanés et les troubles neurologiques, à plusieurs heures pour les toxines hépatiques. En France, « 95 cas d’intoxication humaine ont été recensés entre 2006 et 2018 », précise l’Anses.
Pour éviter des intoxications, la mairie de Fenouillet recommande d’éviter les activités nautiques, de surveiller les jeunes enfants pour éviter que ceux-ci jouent avec les amas de cyanobactéries accumulés en surface, sur les rives ou en bordure du lac.
Par ailleurs, les propriétaires d’animaux domestiques doivent empêcher, notamment, les chiens, de boire ou de se baigner dans l’eau du lac. En cas d’apparition de signes cliniques suspects, prendre une douche et consulter un médecin.
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