Comme partout ailleurs en Haute-Garonne, le moustique tigre est présent à Colomiers. Afin de limiter sa prolifération, la Ville met en place plusieurs actions dans les espaces publics et à proximité des bâtiments communaux. Par exemple, chaque année, trois traitements anti-larvaires sont réalisés sur près d’une vingtaine de bassins d’orage et plans d’eau. Ces traitements sont réalisés avec un produit biologique en mai, en juin ou juillet (cinq semaines après le 1er traitement), puis en septembre.
« Cette action est réalisée par un prestataire spécialisé, dans le cadre d’un marché public annuel de lutte contre les nuisibles (moustiques, frelons asiatiques, chenilles processionnaires et pigeons) », détaille la municipalité.
Un traitement généralisé ne peut être réalisé sur l’intégralité du territoire communal qu’en cas d’intervention de l’Agence Régionale de Santé (ARS), dans le cadre d’un risque épidémique. En effet, si la commune utilise un produit biologique pour ses traitements préventifs en zones humides, les prestataires de l’ARS emploient des produits chimiques uniquement justifiés par un risque sanitaire.
Pourcentage de population habitant des communes où le moustique tigre est présent par département. © Ministère de la santé
Que faire pour éviter sa multiplication ?
En parallèle, la Ville ce Colomiers sensibilise ses habitants aux gestes utiles. Malgré les opérations de démoustication, l’éradication du moustique tigre n’est pas possible, mais chacun peut agir pour éliminer les larves. « La façon la plus efficace de se protéger est d’évacuer les eaux stagnantes qui constituent les gîtes larvaires », explique la commune. Les petits détritus, pneus usagés et seaux sont notamment concernés. En outre, la municipalité recommande de :
- Changer l’eau des plantes une fois par semaine ou supprimer les soucoupes des pots de fleurs, mais aussi remplacer l’eau des vases par du sable humide.
- S’assurer du bon écoulement des eaux de pluies/eaux usées et nettoyer régulièrement les gouttières, regards, caniveaux, etc.
- Couvrir les piscines hors d’usage (et évacuer l’eau des bâches) ou traiter l’eau.
- Draper les réservoirs d’eau d’un voile moustiquaire ou d’un simple tissu.
Pour limiter les lieux de repos des moustiques, la Ville incite également à élaguer les arbres, réduire les sources d’humidité, débroussailler et tailler les herbes hautes et les haies, ou encore ramasser les fruits tombés ainsi que les débris végétaux.
Pour rappel, depuis le 1er mai et jusqu’au 30 novembre, l’ARS déploie un dispositif de surveillance renforcée en Occitanie. « Même si aucune mesure de protection n’est efficace à 100%, c’est la somme de mesures individuelles et collectives qui permet de faire diminuer le risque de présence de ces moustiques et donc de transmission de maladies », a d’ailleurs rappelé l’agence gouvernementale.
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