La saison des guinguettes est lancée, la ville de Toulouse en regorge et à la veille d’un jour férié et potentiel pont, elles peuvent vite être prises d’assaut. Guillaume Souloumiac, co-fondateur des Friches gourmandes, en gère deux, dans les quartiers Montaudran et Gramont.
Les guinguettes sont en vogue à Toulouse. À la veille d’un jour férié et potentiel pont pour de nombreux salariés, ces restaurants bars peuvent faire le plein. Guillaume Souloumiac, co-fondateur des Friches gourmandes, deux guinguettes toulousaines basées dans les quartiers Montaudran et Gramont, était l’invité de l’Éco d’ici.
Vous attendez beaucoup de monde à la veille du 8 mai ?
On a deux événements. Le premier, c’est la Ligue des champions, ensuite, on a un DJ aussi qui vient pour animer l’espace puisque ce jeudi, c’est férié, donc les gens vont quand même sortir.
De manière générale, quand il y a des ponts comme ça, comme la semaine dernière, comme celui de cette semaine, c’est une grosse activité pour vous ?
Les veilles de ponts, c’est toujours très animé. Le 1ᵉʳ mai, c’est historiquement férié, vraiment personne ne bosse et donc les gens sortent la veille. On a vu sur les réservations ce mercredi soir qu’il allait y avoir du monde sur les deux espaces. On attend 400 personnes à peu près.
Certains politiques évoquent l’idée de supprimer un jour férié. Est-ce que pour vous, ça serait une catastrophe ?
Non, je ne pense pas. Les ponts, c’est toujours à double tranchant. On ne sait jamais s’il va y avoir du monde ou pas. Beaucoup de Toulousains partent à la mer et autres. Donc parfois, on ne sait pas exactement où on va. Pour l’instant, ça s’annonce plutôt bien ce week-end.
Mais vous êtes aussi très dépendant de la météo. Quand on a une guinguette, généralement, c’est qu’on a un espace qui est dehors. Est-ce que cette météo très changeante avec un soleil pas vraiment au rendez-vous vous plombe ?
Non mais effectivement, le fait d’avoir des espaces intérieurs, c’est une vraie aide. De plus en plus de restaurateurs investissent dans des solutions pour abriter leurs clients. Effectivement, on a eu deux années compliquées en météo. Avec la météo actuelle, je pense que c’est pas mal d’avoir un espace couvert aussi qui permettre d’installer tous ces clients.
Mais est-ce qu’alors, on peut toujours parler de guinguette ? Vos guinguettes ne sont pas complètement en extérieur, elles ne sont pas non plus éphémères…
Ce sont des espaces qui sont ouverts à l’année, mais je pense que la guinguette, c’est surtout un état d’esprit, ce sont des lieux populaires aussi simples, conviviaux. Et je pense que voilà, la Friche, ce sont des guinguettes dans l’esprit, on a aussi un espace qui renouvelle vraiment sa déco deux fois par an, avec vraiment ce côté guinguette estivale aux beaux jours et pendant l’hiver aussi avec un autre concept.
Mais êtes-vous vraiment populaire au niveau des prix ? On a l’impression que les prix sont gonflés dans les guinguettes.
Notre première blonde est à 5,90 €. On essaie vraiment d’avoir des prix assez attractifs.
Vous êtes implanté à Gramont depuis le mois dernier, ce n’est pas forcément bucolique comme cadre, pourquoi aller là-bas ?
Il y a une belle accessibilité. Il y a le métro qui est à 600 mètres. En fait, quand on passe dans la rue, on se rend pas forcément compte, mais on a un beau jardin de 750 mètres carrés qui est juste dans le bâtiment. On a installé les traditionnelles guirlandes guinguette qui donnent un peu cette ambiance et je trouvais que le lieu était assez accessible et à proximité d’entreprises locales, de grosses boites. Il y a un tissu économique assez intéressant.
Certaines guinguettes cartonnent, il y en a d’autres qui ferment. Le Canaille club, l’Alimentation par exemple, ont fermé en mars, deux institutions toulousaines. Est-ce que ça, ça vous inquiète, vous ?
Non, ça ne m’inquiète pas forcément, mais je pense qu’il y a énormément de guinguettes qui se sont montées ces dernières années sur la région et sur Toulouse. Je crois qu’il y en a à peu près une trentaine sur Toulouse, plus de 80 sur la région. Donc c’est quand même un grand nombre. Il y a une offre, effectivement, qui est assez importante. Il y a une demande aussi qui est importante. Je pense que les Toulousains, l’été, ont envie un peu de sortir de Toulouse et de s’oxygéner. Mais effectivement, peut-être qu’à un moment, on va arriver en plateau et que le nombre de guinguettes va rester stable.
https://www.francebleu.fr/occitanie/haute-garonne-31/toulouse-31555