C’est une unité très particulière des sapeurs-pompiers. On les appelle les USAR, pour unité sauvetage, appui et recherche. Ce sont eux qui interviennent sur les risques d’effondrement des immeubles à Toulouse. Leur mission : évacuer les habitants, mais aussi sécuriser les opérations de secours.
Ils étaient en première ligne, le 10 mars 2024, lorsqu’un immeuble de la rue Saint-Rome à Toulouse s’est effondré. Ces sapeurs-pompiers sont polyvalents. « On peut faire du secours à personne comme on peut faire de l’étaiement pour pouvoir pénétrer et éventuellement chercher des gens qui n’ont pas pu sortir à temps« , explique le caporal-chef Thomas Chamayou de l’USAR 31, l’unité sauvetage, appui et recherche des sapeurs-pompiers de la Haute-Garonne. Nous les avons suivis en plein exercice d’entraînement à Cazères.

C’est une unité spécialisée des sapeurs-pompiers. On les appelle les USAR, pour Unité sauvetage, appui et recherche. Ce sont eux qui interviennent sur les risques d’effondrement des immeubles à Toulouse. • ©France télévisions
En Haute-Garonne, 80 pompiers font partie de cette unité aux missions très précises. « Nous pouvons intervenir dans tout ce qui est effondrement de bâtiments, menaces d’effondrement de bâtiments. On intervient également pour tout ce qui est personne ensevelie, et également dans le secours routier lourd« , explique le lieutenant Olivier Martinelli, référent des USAR.
Ce jour-là, lors de leur entrainement, ces sapeurs-pompiers spécialisés doivent sécuriser l’accès à une victime ensevelie afin de l’évacuer. • © FTV
Ces sapeurs-pompiers suivent des formations spécifiques chaque année. Celle consacrée aux risques bâtimentaires existe depuis environ dix ans. « Nous, on a commencé à développer cette partie-là, il y a six ans. Et ça sert notamment à sécuriser l’intervention de nos agents« , précise le lieutenant Olivier Martinelli. Ce jour-là, lors de leur entraînement, ils doivent sécuriser l’accès à une victime ensevelie afin de l’évacuer.
Pour leurs interventions, les hommes de l’USAR disposent de moyens spécifiques, tel un camion permettant de déplacer une cellule d’intervention suréquipée. « On va retrouver ici toute la partie déblaiement. Ici, ça sera tout ce qui est élément et tout ce qui est manœuvre de force, comme des tirs forts et des câbles, nous montre le référent des USAR. Et ici, on va voir tout ce qui est découpe de dalles avec des étaiements d’urgence dans la partie arrière du camion.«
Dans cette unité, seize pompiers sont formés aux risques bâtimentaires, des spécialistes très sollicités ces derniers mois à Toulouse. L’adjudant-chef, Jean-François Midon, précise qu’il y a des personnels qui sont qualifiés pour déterminer les risques au niveau d’un bâtiment. « Est-ce qu’il y a un défaut de structure ? Est-ce qu’il va y avoir quelque chose qui peut se passer par rapport à ce qu’ils peuvent voir comme un signe avant-coureur ?«
Avec les catastrophes climatiques, ces pompiers sont de plus en plus sollicités. En décembre dernier, le caporal-chef Thomas Chamayou et dix-neuf de ses collègues sont partis à Mayotte prêter main-forte sur place. « On intervient de plus en plus. Et avec ce qui se passe à l’heure actuelle, surtout quand on a vu le cyclone Shido à Mayotte, où on a été projeté au mois de décembre pour aller faire du sauvetage déblaiement, on s’aperçoit qu’on va être de plus en plus sollicités. Et c’est vrai que c’est une spécialité qui est amenée à évoluer en permanence.«
En Occitanie, il y a une unité de sauvetage, d’appui et de recherche par département, dont deux pour la seule Haute-Garonne.
(Propos recueillis par Christophe Neidhardt et Régis Guillon).
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