La concession Peugeot Automobiles de Verfeil a mis la clef sous la porte sans prévenir, en laissant certains de ses clients dans la panade. Un couple n’a pas réussi à récupérer l’argent de la cession de sa 208 électrique après trois ans de location avec option d’achat.
Une concession fermée et une ardoise de 19 800 euros réclamée par une société de crédit… Stéphanie a de quoi faire des cauchemars. Voilà six mois qu’elle bataille avec son mari pour récupérer cet argent que lui doit le garage Peugeot Verfeil Automobiles pour la reprise de son véhicule, une 208 électrique, acquise il y a un peu plus de trois ans, via un commercial de Stellantis Montaudran, dans le cadre d’un leasing, soit une location avec option d’achat. » Alors qu’on a accumulé les problèmes techniques pendant des mois, le nouveau gérant de la concession n’a pas voulu procéder aux formalités administratives obligatoires pour attester de la restitution de mon véhicule en fin de contrat, malgré un engagement de reprise », explique Stéphanie.

Résultat, la Peugeot 208, qui a des problèmes de charge électrique, se retrouve immobilisée pendant six mois sur le parking du garage, alors que la jeune femme a rendu les clefs et la carte grise du véhicule et que le chef d’atelier a normalement transmis le document de restitution à son patron. Une démarche restée, donc, lettre morte.
Un crédit à payer pour une voiture vendue
» Comme il n’a pas signé ce certificat de reprise, la carte grise est restée à mon nom et le concessionnaire n’a pas soldé les 19 800 euros dus au titre de l’engagement de reprise auprès de la société CGL qui a financé le leasing, poursuit Stéphanie. Du coup, cet organisme de crédit se retourne contre moi pour me sommer de payer ce solde en lieu et place du concessionnaire défaillant sans se soucier du surendettement que cela impliquerait pour moi ».
En prime, elle s’est aperçue que sa voiture avait été utilisée pendant son immobilisation… en recevant un PV de stationnement à son nom. Stéphanie a aussitôt porté plainte, mais le procès en référé qui devait se tenir le 1er avril a été reporté en mai. Le gérant du garage, lui, n’a pas répondu à l’assignation…Entre-temps, la jeune femme a découvert que les deux associés qui ont racheté la concession de Verfeil pour l’euro symbolique, en juin 2024, avaient d’autres soucis. Un autre de leurs garages Peugeot, à Castelnaudary, a été placé en redressement judiciaire et un collectif d’une quarantaine de victimes s’est constitué dans toute la région, en dénonçant une escroquerie. » Certains clients se sont retrouvés à payer deux crédits après le rachat d’un autre véhicule, pensant que le concessionnaire avait lui-même procédé au remboursement du solde restant », s’étonne Stéphanie.
Le concessionnaire charge ses prédécesseurs…
Pour sa défense Gaël Tisserand, l’un des deux associés qui gèrent aussi trois autres concessions à Blagnac, Brive et Clermont, dénonce une campagne de dénigrement, explique que tous ses problèmes « relèvent de l’ancienne gestion de ses garages », et « qu’il subit, aujourd’hui, comme beaucoup de clients, les conséquences d’agissements passés ». Pour la concession de Verfeil, il considère que » cette situation, à supposer qu’elle soit vraie, ne lui est pas imputable » et il assure que « sa priorité, avec son associé, a justement été de remettre de l’ordre et d’agir en toute transparence, en rupture totale avec les pratiques antérieures qui aujourd’hui mettent à mal diverses sociétés de son groupe, en total amalgame ». Pour l’heure, il affirme que le garage n’est fermé que pour une semaine, le temps de travaux… À la justice d’y retrouver ses petits.