La tension monte après la manifestation qui a semé la pagaille à Toulouse samedi soir. Un rassemblement de 450 automobilistes a provoqué des nuisances et une quarantaine d’appels au 17. Alexandre Chagneau, le président l’association du Toulouse Car Meet, organisateur de l’événement charge la police qui a encadré le défilé.
Quel était l’objet de la manifestation d’hier soir, et pourquoi est-elle passée en pleine ville au nord de Toulouse ?
À l’origine, nous avions déclaré une manifestation à but revendicatif. Nous dénoncions la nouvelle taxe ETS2, qui imposera une hausse d’environ 15 centimes par litre sur les carburants dès l’année prochaine, ainsi que les nouvelles taxes sur les véhicules d’occasion et neufs. Le tracé proposé prévoyait un départ depuis l’Oncopole, un passage par le périphérique, et une arrivée à Sesquières. Il s’agissait simplement de faire un tour de la rocade, en occupant deux voies sur trois, afin de laisser la troisième libre pour les urgences et les usagers. L’opération devait se dérouler à une vitesse lente, entre 50 et 60 km/h. Mais, à une semaine de l’événement, la police a interdit notre passage sur le périphérique. Nous avons tenté de négocier, mais les autorités nous ont imposé un nouveau tracé en pleine ville.

Selon vous, ce tracé n’était pas adapté ?
Absolument. Je l’ai signalé à maintes reprises. J’ai prévenu qu’il y aurait d’importants bouchons, et que le portique de Sesquières, qui se divise en une seule voie, ne serait pas dimensionné pour accueillir le flux. On m’a répondu que les éventuelles conséquences ne retomberaient pas sur l’association. C’est pour cela que la présence policière était aussi importante samedi soir. Initialement, seuls deux motards devaient encadrer le convoi, mais la situation a nécessité l’intervention de camions de CRS pour assurer la circulation.
Vous niez qu’il y a eu des nuisances et des débordements ?
Les problèmes observés sont uniquement liés aux décisions de la police, selon nous. En outre, je précise qu’aucun tir de mortier n’a été constaté. Certes, des rupteurs ont généré du bruit, mais cela était autorisé. S’ils ouvrent une enquête judiciaire, cela pourrait se retourner contre eux.