Runs sauvages, tirs de mortiers, klaxons et 450 véhicules : que s’est-il passé au nord de Toulouse samedi soir ?

Une file de voitures interminable, les moteurs qui vrombissent, les coups de klaxons. C’est peu dire que la tranquillité publique a été mise à mal samedi 26 avril au soir au nord de Toulouse.

Vacarme en début de soirée

Un événement rassemblant environ 450 véhicules, s’est déroulé entre Sesquières, l’avenue des États-Unis et le boulevard de Suisse. Annoncé comme une manifestation contre les Zones à faibles émissions (ZFE), le rassemblement a dégénéré.

S’agissait-il d’aficionados de tuning et de « runs » sauvages ? « Ils se sont comportés comme des fous furieux » commente un témoin. Des crissements de pneus, des tirs de mortiers, des accélérations intempestives et l’usage abusif du klaxon ont rythmé la soirée, sans compter les tensions avec les autres usagers de la route, sur un parcours s’étalant sur plus de trois kilomètres. Du vacarme de 19h à 22h15.

Une multitude d’appels au 17

Bien que la manifestation ait été déclarée en préfecture, elle a donné lieu à de nombreuses infractions : plaques d’immatriculation dissimulées, non-respect du Code de la route, nuisances sonores. Les forces de l’ordre, alertées par de multiples appels au 17, ont suivi le cortège, mais aucune interpellation n’a été effectuée sur place. Plusieurs contraventions, en revanche, ont été dressées.

Le défilé a traversé plusieurs axes clés : l’avenue des États-Unis, le boulevard Silvio Trentin, le boulevard de Suisse, le stade Ernest-Wallon… Malgré l’ampleur du désordre, aucun accident corporel ou matériel n’a été signalé. Le parquet de Toulouse réfléchit actuellement à la possibilité d’ouvrir une enquête. Les bandes de vidéosurveillance pourraient aider les policiers à caractériser les faits.

Les organisateurs, de leur côté, démentent avoir tiré des mortiers d’artifice et chargent les services de l’État qui, au dernier moment, auraient imposé de changer l’itinéraire de la manifestation autorisée.