Selon une étude du 12 juin dernier de la Seita, devenue Imperial Brands, « face à l’augmentation continue des taxes sur le tabac, les consommateurs s’organisent […] en contournant les hausses fiscales ». En Occitanie, le « tabac de contrefaçon en très forte augmentation ».
Les fumeurs n’ont pas dit leur dernier mot qui se tournent de plus en plus vers la vapoteuse. Selon une récente étude publiée, le 12 juin dernier, par la Seita, devenue Imperial Brands, les consommateurs s’organisent […] en contournant les hausses fiscales », notamment à travers deux circuits :
Ces usagers qui « contournent les hausses fiscales »
« Une tendance de fond se dessine, indique la Seita, marquée par une autonomie croissante des usagers qui contournent les hausses fiscales en explorant deux voies à la finalité différente : poursuivre sa consommation de tabac en trouvant des offres plus économiques (le marché parallèle), ou alors engager une démarche de réduction des risques en quittant le tabac pour aller vers des alternatives perçues comme moins nocives (le vapotage) ».
Le tabac de contrefaçon a bondi en 2024
En Occitanie et les douanes à Toulouse en savent quelque chose, le tabac de contrefaçon a bondi en l’espace de deux trimestres en 2024 (de 15,4 % à 22,5 %), selon la Société nationale d’exploitation industrielle des tabacs et allumettes : « C’est la 2e région proposant la plus forte présence de tabac de contrefaçon au 4e trimestre 2024, les fumeurs d’Occitanie diversifient leur source d’approvisionnement et se tournent de plus en plus vers le marché parallèle comme en attestent les derniers résultats de notre enquête ».
« La balle est dans le camp de l’État »
Les temps ont changé, reconnaît Mélissa Chelbani, responsable affaires publiques « produits de nouvelle génération » à la Seita : « Le marché de la nicotine, estime-t-elle, longtemps dominé par les politiques de hausses fiscales, entre dans une ère nouvelle par les usagers eux-mêmes. La balle est désormais dans le camp de l’État : ou bien lutter contre le tabagisme en augmentant sans cesse la fiscalité sur le tabac (échec jusqu’à aujourd’hui) ; ou bien avoir une vraie volonté d’accompagner le fumeur vers des alternatives moins nocives ».