Lors des intempéries de ce lundi 19 mai, Météo France et d’autres sites spécialisés ont mentionné des orages supercellulaires. Ce terme est de plus en plus fréquemment utilisé. Quelles sont les caractéristiques de ces orages ? Pourquoi sont-ils plus dévastateurs ? Réponse avec Météo France.
L’orage supercellulaire, également appelé supercellule, est le type d’orage isolé le plus violent et le plus dévastateur. Météo France explique qu’il est constitué d’une seule cellule orageuse. Sa spécificité est sa taille, supérieure à celle des orages habituels. Il s’étend sur une surface de 20 à 40 km. Au centre de celle-ci, un puissant courant ascendant est en rotation.
Ces orages supercellulaires peuvent durer plusieurs heures si les conditions atmosphériques leur sont favorables. • © PATRICE LEFEVRE / MAXPPP
L’autre caractéristique de ces orages, c’est qu’ils peuvent durer plusieurs heures si les conditions leur sont favorables. Ils se forment en trois temps en se nourrissant de la présence d’air chaud et humide dans les basses couches de l’atmosphère. Il sert de carburant principal.
Les supercellules génèrent grêle et violentes précipitations. • © FTV/Sylvain Duchampt
« En altitude, la présence d’un air relativement froid va également constituer un environnement favorable », ajoute le site de Météo France. Troisième élément : « la présence d’une différence de vent importante (en direction et en vitesse) entre les basses couches de l’atmosphère et les couches plus élevées (on parle de cisaillement vertical de vent) ». Elle est nécessaire pour structurer la supercellule.
« Sur les radars de précipitations, on peut deviner la présence d’une supercellule avec un écho radar en forme de crochet ». • © Météo France
Au centre de l’orage supercellulaire, on détecte une pression plus basse appelée mésocyclone. Elle est identifiable grâce au mouvement de rotation des nuages pendant l’orage.
Sa durée de vie est particulièrement longue, de l’ordre de plusieurs heures, tout en conservant une grande sévérité.
Sur les radars, l’écho des orages supercellulaires se différencie par sa forme de crochet. Si on l’observe à distance, on peut observer à la base du nuage, un nuage particulier appelé “nuage mur”.
Météo France explique aussi que l’orage présente une très grande extension verticale avec un sommet qui vient localement pénétrer dans la basse stratosphère (à environ 12 à 15 km d’altitude), indiquent encore les météorologues.
Les supercellules génèrent grêle et précipitations intenses qui provoquent parfois des crues éclair. Même si ces précipitations ne sont pas durables (pas plus de 30 minutes), elles peuvent provoquer des crues éclair. « Elles s’accompagnent d’une intense activité électrique et parfois de fortes rafales de vent dépassant les 100 km/h », note Météo France.
D’après l’agence, les supercellules les plus puissantes sont les seules capables d’engendrer des chutes de grêle de grande taille (supérieure à 5 cm). Elles peuvent également donner naissance à des tornades du type de celles qui dévastent régulièrement l’Oklaoma aux Etats-Unis.
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