Top 14 : des Toulousains « assez impressionnants » dans le derby remporté contre Castres

« C’était le dernier match de la saison au Stadium et on l’a bien fêté, malheureusement pour les Castrais c’est tombé sur eux », se marre Claude, sans retenue. À 65 ans, le monsieur en a vécu des derbys mais ne cherchez pas la moindre trace de lassitude. « Je mesure tous les jours la chance que j’ai de supporter ce club », rigole l’ancien libraire qui comme beaucoup d’autres amoureux des « Rouge et Noir » sera également à Bordeaux dimanche prochain pour la demi-finale de Champions Cup face à l’UBB.

« On a bien préparé ce rendez-vous en mettant quelques cadres au repos (Ntamack, Mallia, Ahki, Meafou, Cros, NDLR) et puis il faut bien reconnaître que l’on est quand même assez impressionnant », s’enthousiasme Jules, un autre habitué de ces joutes entre voisins puisque cet instituteur à la retraite assistait hier à son « trente-quatrième derby ».

« Après, on s’occupera des autres… »

Hier, on a vu les joueurs d’Ugo Mola se nourrir de cette passion communicative et de cette énergie débordante dès qu’ils sont sortis des vestiaires pour l’échauffement. Vêtus de leur maillot spécialement conçu pour l’évènement, ils n’ont pas mis longtemps pour embraser un Stadium plein comme un œuf : au bout de vingt minutes, ils avaient déjà franchi deux fois la ligne, dont un essai du jeune Simon Daroque, promu demi de mêlée titulaire à 19 ans et déjà adoubé par ses supporters qui ont scandé son nom. « Quand je vois le réservoir de ce club, je me dis que ça doit être assez décourageant pour les autres, mais tant mieux pour nous, hein ! » persifle Lucie, son drapeau dans une main et son jeune fils Téo dans l’autre. « On a fait le job face au CO, maintenant on va aller faire de même à Bordeaux et puis après on s’occupera des autres », en rajoute François, clin d’œil à l’appui.

La démonstration achevée dans une belle communion a visiblement galvanisé les aficionados toulousains quasiment tous persuadés que « l’on va encore remplir l’armoire à trophées ». Il y a des jours comme ça où l’on se sent visiblement invincible…