Depuis plus d’un mois, une Toulousaine a entamé un bras de fer contre l’auto-école Ornikar, à qui elle reproche de ne plus donner signe de vie depuis le paiement de son permis.
Quand l’apprentissage de la conduite vire au cauchemar. « C’est très grave ce qu’il se passe, ils doivent comprendre que ce n’est pas un jeu » s’exclame Eva de l’autre côté du combiné. Depuis un mois et demi, la jeune femme tente désespérément de renouer contact avec l’auto-école Ornikar, qui lui a prélevé la coquette somme de 1 900 € avant de disparaître dans la nature.
« En mars dernier, nous avons décidé, ma mère et moi, de lui permettre de passer le permis. C’est une dame qui a travaillé toute sa vie, et nous voulions utiliser l’argent de son compte de formation, qui allait bientôt expirer, pour l’occasion » se remémore Eva. Cherchant des autos-écoles, les deux femmes décident alors de se tourner vers Ornikar et déboursent alors les 1 800 € du compte, auxquels s’ajoutent 100 € sortis de leur poche.
« Nous avions des appels toutes les deux heures »
Suite à ce premier paiement, une date est fixée au 4 avril pour l’organisation des séances de code et de conduite. « Avant le 4 avril, nous avions des appels toutes les deux heures. Ils répondaient par mail aussi. Mais le jour même, silence radio. Depuis j’ai tenté d’appeler, j’ai envoyé des mails, mais ils restent injoignables » explique celle qui soupçonne une arnaque.
« Je suis allée voir la police, ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas faire grand-chose et que je devais patienter. Une amie est allée au siège social qui est à Paris en leur expliquant la situation. Depuis, mon compte a effectivement été créé, mais ils me demandent encore de payer 30 € supplémentaires. C’est inacceptable », explique-t-elle.

Des délais « légèrement rallongés »
Contactée, l’auto-école avance quant à elle des soucis de délais dus au nombre de demandes : « Il peut effectivement arriver, notamment lors de périodes de forte activité, que les délais de réponse soient légèrement allongés. Nous nous efforçons cependant de traiter chaque sollicitation dans les meilleurs délais, sans jamais laisser une demande sans suivi ». Toujours sans solution, Eva cherche actuellement d’autres potentielles victimes afin de procéder à une action en justice.