Plus de huit mois après la disparition tragique de Medhi Narjissi, jeune rugbyman de l’équipe de France U18 et espoir du Stade Toulousain emporté en mer lors d’un stage en Afrique du Sud, ses parents ont été reçus pour la première fois par la ministre des Sports Marie Barsacq ce lundi 28 avril 2025.
Les parents du jeune rugbyman Medhi Narjissi, disparu en mer en Afrique du Sud l’été dernier lors d’une tournée avec l’équipe de France U18, ont été reçus pour la première fois, ce lundi 28 avril 2025, par la ministre des Sports Marie Barsacq. Elle leur a présenté le rapport de l’enquête administrative menée l’automne dernier par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), en parallèle de l’enquête interne de la Fédération française de rugby. Le ministère des Sports a précisé que ce document n’était pas public, car versé au dossier judiciaire.
La famille salue le travail des enquêteurs
Le père du jeune joueur, Jalil Narjissi, ancien talonneur du SU Agen, a salué le travail des inspecteurs, évoquant des « fautes graves » dans l’organisation de ce séjour. « Nous espérons que la justice fera le nécessaire. Au-dessus des encadrants sur place, des erreurs ont été commises », a-t-il déclaré à l’AFP.
Medhi Narjissi s’est noyé le 7 août 2024 lors d’une séance de récupération sur une plage réputée dangereuse près du cap de Bonne-Espérance. Malgré l’intervention d’un coéquipier, son corps n’a jamais été retrouvé.
L’enquête ouverte pour homicide involontaire par le parquet d’Agen a conduit mi-avril à une première garde à vue. L’ex-manager des moins de 18 ans Stéphane Cambos en est ressorti libre.
La famille de Mehdi Narjissi reproche aussi à la FFR d’avoir supprimé le poste de chef de délégation, chargé de veiller à la sécurité et à l’encadrement des jeunes joueurs. « Mon fils était sous la responsabilité de la fédération. Ce n’est pas elle qui a mis mon fils à l’eau, mais elle a contribué à la catastrophe. Ils étaient douze adultes dans la délégation et neuf sur la plage. Aucun ne s’est opposé à la baignade », a ajoute Jalil Narjissi, alors que le manager rejette la responsabilité de l’organisation de cette séance sur le préparateur physique, qui dément avoir pris la décision tout seul.
Les conseillers techniques sportifs des U18, mis en cause dans le rapport d’enquête interne de la FFR, ont été suspendus à titre conservatoire par le ministère à la demande de la Fédération Française de Rugby.
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