Les deux beach-volleyeuses de l’équipe de France, Alexia Richard et Lézana Placette avaient un message à faire passer sur leurs réseaux sociaux. Après l’euphorie des Jeux Olympiques, elles peinent à trouver un équipementier pour les accompagner dans cette olympiade qui les mènera à Los Angeles.
Alexia Richard et Lézana Placette se sont fait connaître aux yeux du grand public l’été dernier à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris. Sur le terrain de beach-volley, situé au pied de la Tour Eiffel elles avaient fait lever les foules en remportant notamment leur premier match (seule équipe française à s’être imposée sur le relevé terrain parisien).
La doublette, qui évolue ensemble depuis les JO de la jeunesse de 2014 et qui s’entraîne à Toulouse, sur les terrains du Creps, s’est lancé le défi de repartir pour une nouvelle olympiade. Avec en ligne de mire, les JO de Los Angeles de 2028. Problème, elles peinent à trouver un équipementier pour les accompagner dans cette aventure.

Déplorant que la vitrine et l’élan qu’ont donné les JO parisiens soit retombé aussi vite qu’il soit arrivé, les deux complices ont décidé de monter au créneau. Avec leur slogan « Nous ne jouerons pas nues », elles veulent alerter et se faire entendre auprès de potentiels partenaires qui pourraient leur fournir un équipement de compétition. Les deux joueuses ont donc pris la pause, munies de cartons indiquant « SOS équipementier » faisant mine de faire du stop pour Los Angeles. « On aurait aimé que cette vitrine exceptionnelle continue de mobiliser l’attention et les soutiens autour des athlètes, même une fois la flamme éteinte », ont-elles déclaré dans un post LinkedIn.
« Le sport de haut niveau ne s’arrête pas tous les quatre ans »

Ce slogan est aussi un clin d’œil aussi à leur prise de position de l’été dernier. Pendant les Jeux, Alexia Richard et Lézana Placette avaient surpris en disputant un match en short, alors que le beach-volley se joue habituellement en maillot. « On ne prône pas le short, le bikini ou le legging, on essaie vraiment de montrer qu’on a le choix, et surtout qu’on est athlètes, ajoute Lézana Placette. On a envie que les gens viennent nous voir pour nos performances, pour ce qu’on produit sur le terrain, et pas juste pour notre corps », déclaraient-elles à l’époque à La Dépêche.
C’est un nouveau combat qu’elles mènent aujourd’hui. « Le sport de haut niveau ne s’arrête pas tous les quatre ans », fustigent-elles, alertant sur la difficulté sportive et financière que représente la préparation d’une olympiade. Les deux joueuses figuraient dans le Top 15 mondial la saison passée, leur permettant de se qualifier pour Paris 2024 grâce à leur classement (une première dans l’histoire du beach-volley féminin tricolore). Malgré cela, les sponsors ne se bousculent pas… Rappelant qu’être sportif de haut niveau dans une discipline peu médiatisée est un combat de tous les instants.