Une carte bancaire que l’on croit « avalée », un agacement généralisé et une fillette de 6 ans laissée seule sur le trottoir pendant que sa mère et sa sœur sont retenues dans la banque en attendant l’arrivée de la police. L’histoire, à Toulouse.
C’est l’histoire d’un quiproquo à effet domino. Mi-mai 2025, aux alentours de 18 heures, une Toulousaine de 22 ans, s’arrête à un distributeur de billets de la route d’Albi, à Toulouse. « Je tape mon code, ça tourne pendant une ou deux minutes, et ça rejette », explique la jeune femme.
Elle s’affole : dans son esprit, le DAB a avalé sa carte. Elle se précipite dans l’agence SG. « Ils m’expliquent qu’ils ne peuvent pas la récupérer. Qu’ils ont bien la clé, mais que comme je ne suis pas cliente de cette banque, ils ne peuvent pas me la rendre avant la semaine suivante ».
La situation s’envenime. « J’ai expliqué au directeur que je ne quitterais pas la banque sans ma carte », relate-t-elle. Le ton monte. Entre-temps, sa mère arrive en renfort. Elle pénètre à son tour dans l’agence. Mais face à une situation qu’il juge sans doute incontrôlable, le directeur décide de bloquer ces deux clientes mécontentes et d’appeler la police.
« On leur a dit qu’elle ne pouvait pas rester seule sur le trottoir »
Problème : la petite sœur, une enfant de 6 ans, se retrouve toute seule, à l’extérieur, sur le trottoir. « On leur a dit de la laisser entrer aussi, que c’était dangereux dehors, avec le parking et la voie publique, mais ils ne l’ont pas fait. Elle est restée comme ça pendant dix minutes, jusqu’à ce que la police arrive », explique la jeune femme.
La famille, qui a consulté un avocat, a déposé plainte au commissariat, le 16 mai 2025, pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire ». Joint par nos soins, le directeur a poliment renvoyé au service presse du groupe. « Nous ne commentons pas les cas particuliers comme celui-ci », s’excuse ce dernier.
Et le fameux quiproquo initial, alors ? Croyant dur comme fer que sa carte avait été avalée, la Toulousaine s’est rendue compte que le précieux rectangle de plastique se trouvait en fait… dans son porte-monnaie ! Après l’avoir rangé machinalement. Vous avez dit ubuesque ?