À 87 ans, André Bos, le fondateur de Technal est décédé

André Bos a tout simplement créé l’entreprise qui est devenue le leader français des systèmes constructifs en aluminium. Né à Toulouse en 1937, cet autodidacte a compris avant beaucoup d’autres que l’aluminium constituait un matériau d’avenir. C’est en 1960 qu’il ouvre sa petite entreprise Alusud sur une surface de 225 m² dans le quartier des Amidonniers à Toulouse. Ce pionnier ambitionnait déjà de révolutionner le marché de la construction, ce qu’il est parvenu à faire.

Au départ sont commercialisés des profilés et des plats anodisés, une finition très différenciatrice pour l’époque qui donne une identité nouvelle à l’aluminium et séduit les agenceurs et les décorateurs. L’entreprise pose très vite son empreinte grâce à une philosophie basée sur l’innovation et le design des produits. Afin de faciliter la mise en oeuvre de ses systèmes constructifs par les artisans et hommes du bâtiment, André Bos invente une solution simple : le système Technal (Technique Aluminium).

Naissance de la marque Technal

En 1970, le nom Alusud étant jugé trop restrictif, est remplacé par Technal International. Détentrice de brevets, cette nouvelle structure pilote l’organisation de l’export qui tire la croissance à deux chiffres. Fourmillant toujours d’idées, André Bos crée en 1981 le réseau des installateurs Aluminiers qui est, pour l’époque, une idée avant-gardiste. On retrouve aujourd’hui les produits Technal (fenêtres, portes, baies coulissantes, façades, pergolas, vérandas et occultations solaires) dans 80 pays.

André Bos a fait de la PME toulousaine une multinationale qu’il cédera en 1986 pour se consacrer à de nouveaux projets. Technal fait aujourd’hui partie du groupe norvégien Norsk Hydro. Son siège social est toujours à Toulouse tout comme une de ses principales usines qui emploie plus de 700 salariés face à l’Oncopole, route d’Espagne.

André Bos voyait toujours grand et en prospective et aimait à répéter : « Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre ». Ce grand travailleur aimait par-dessus tout donner à ses collaborateurs, à ses amis et au-delà le support de leur propre épanouissement.

La passion des avions

André Bos croyait profondément que le progrès technique, l’esthétique et l’innovation étaient les solutions aux défis de l’existence et du monde et il y a contribué. Il les a utilisés tant dans sa vie professionnelle que personnelle. Il a parcouru le monde, dépassé ses limites physiques jusqu’au dernier jour, rien ne lui faisait peur. Grâce à son envie de vivre et de faire, l’âge n’a pas eu de prise sur son animation. Il avait la passion des avions qu’il pilotait comme il a piloté ses entreprises.

Déjà à 78 ans, il y a près de dix ans, il disait : « Je regarde le passé mais je me projette plus que jamais dans l’avenir ». Ses proches témoignent :  » Il a agi comme un forestier qui plante un arbre au profit des générations futures ».

André Bos par son parcours, ses valeurs, son rapport aux autres, l’intensité et le contenu d’une vie pleinement remplie est un modèle pour toutes les générations. Toulouse lui doit reconnaissance. Nous ne l’entendrons plus sur son répondeur dire : « André Bos j’écoute… » et cela nous manquera !

À sa famille, ses proches et ses anciens collaborateurs, La Dépêche présente ses condoléances.