Aujourd’hui indissociable de la vie culturelle toulousaine, le Muséum a été inauguré en 1865. Au départ, l’établissement naît de la nécessité de trouver un lieu pour conserver, étudier et exposer les divers spécimens et objets jusqu’ici stockés dans les musées et facultés de la Ville rose. Ces reliques, véritables témoignages de l’histoire géologique, de la biodiversité et des cultures humaines, sont nombreuses à rejoindre les rangs du musée d’histoire naturelle.
« La ville est en effet le siège d’une riche communauté scientifique, généreuse en dons issus de cabinets de curiosité, d’objets et notes rapportés de voyages ou de missions scientifiques », relate la Métropole.
Travaux de peinture dans les galeries du musée. © Mairie de Toulouse
Des objets venus du monde entier
Par ailleurs, si les collections historiques du Muséum s’appuient sur un riche patrimoine régional (notamment en paléontologie et en minéralogie), les dons et échanges des premières collections proviennent des quatre coins du globe.
Les collections océaniennes sont sans doute le meilleur exemple de cette ouverture sur le monde. Celles-ci débutent en 1922, avec le transfert de la collection du navigateur français Gaston de Roquemaurel. Près de 60 ans plus tard, des objets et carnets de voyage de l’écrivain et officier de marine Pierre Loti viendront agrémenter ce fonds, qui est alors l’un des plus riches de l’Hexagone.
Les collections enrichies par des fouilles
Ce n’est pas tout. Pour alimenter davantage ses collections, le Muséum participe à des fouilles, et ce depuis son origine. Par exemple, à la fin des années 80, le site paléontologique de Montréal-du-Gers (datant de 17 millions d’années) a été découvert. À l’aube des années 2000, le gisement est devenu la propriété de la Ville rose, et depuis, le site est encore l’objet d’explorations menées par le musée d’histoire naturelle. Aujourd’hui, une trentaine d’échantillons issus du chantier de fouilles ont rejoint le lieu culturel.
Un précurseur de la « naturalisation dynamique »
Le taxidermiste Philippe Lacomme avec l’éléphant Punch. © Augustin Pujol, Muséum de Toulouse
Dès ses débuts, le Muséum est également précurseur en matière de naturalisation. En témoigne l’exposition de l’éléphant d’Asie baptisé Punch, en 1910. L’animal a été naturalisé dans une posture « vivante », avec les pattes et la trompe levée. Ce procédé dit de « naturalisation dynamique », a été inventé par le taxidermiste du lieu culturel, Philippe Lacomme. Avec cette méthode, le professionnel a innové en matière de présentation des animaux. En bref, bien que créé pour une question de stockage, le musée d’histoire naturelle a su très vite allier l’histoire et les sciences à l’innovation.
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