Après une semaine marquée par une hécatombe dans leur effectif, les « rouge et noir » défient ce dimanche 4 mai en demi-finale de Champions Cup (16h) une UBB déterminée et qui n’a jamais semblé aussi proche de briser son plafond de verre.
Une question brûle toutes les lèvres : l’élève va-t-il enfin dépasser le maître ? Alors que l’UBB l’a déjà maté à deux reprises cette année en Top 14, à Ernest-Wallon en septembre (16-12) puis au Matmut Atlantique il y a six semaines (32-24), l’occasion, à domicile de nouveau après une phase de poules survolée, semble rêvée.
D’autant que le Stade Toulousain se présentera à Bordeaux avec des (faux) airs de bête à achever et bonne à prendre. Car avec trois forfaits enregistrés depuis le week-end dernier – Kinghorn, Mauvaka gravement touché au genou puis Ramos –, on ne peut pas franchement dire que le champion en titre ait envoyé le signal d’avoir préparé sa demie dans les meilleures dispositions.
Des ressources vraiment inépuisables ?
Tout le travail de la semaine du côté d’Ernest-Wallon, où l’on s’est coupé du reste du monde avant d’ouvrir hier la fenêtre réglementaire de 45 minutes, entre la conférence de presse – comme souvent, Ugo Mola n’a pas déçu dans l’exercice (1) – et le début de la mise en place, aura donc consisté à tirer un maximum de force de ces coups du sort successifs.
Et surtout à faire en sorte de capitaliser sur les acquis de ce groupe survolant le championnat. Même avec tous les internationaux au repos à la sortie du Tournoi, il avait d’ailleurs été capable de rivaliser lors du dernier affrontement entre les deux équipes après une première période ratée (0-29), que seuls trois titulaires du jour avaient commencée. Car ce qu’il y a de bien avec ce Stade Toulousain, c’est que ses ressources semblent inépuisables.
Au point de priver le rival girondin d’une première finale européenne et de s’offrir le droit de rêver à une septième couronne continentale ? La force de l’habitude avec cette septième demie européenne de rang et les conditions humides potentielles plaident en ce sens avant ce choc, remake de la dernière finale de Top 14.
UBB : des doutes à lever
Les Bordelais y ont peut-être un peu trop pensé le week-end dernier, balayés par La Rochelle au moment de prendre une sacrée option sur une demi-finale directe de Top 14. De quoi confirmer qu’ils ne sont pas encore au niveau qu’ils espèrent, avec toujours les mêmes maux, essentiellement concentrés au niveau du cinq de devant. Si l’UBB rayonne aujourd’hui par son jeu d’attaque dans le sillage de ses flèches Bielle-Biarrey et Penaud notamment, elle n’en demeure pas moins friable dès lors que l’intensité est à son comble dans les points de rencontre.
C’est pour cela que Yannick Bru et son staff, qui ont adopté la positive attitude afin de ne pas laisser les doutes et éventuels complexes s’installer, n’ont pas dû avoir trop de mal à chasser de l’inconscient collectif l’idée que la tâche s’en retrouverait un peu plus facilitée à chaque nouvelle ligne sur le bulletin de santé des « rouge et noir ». Certains en sont peut-être même venus à regretter que la poupée vaudou se soit majoritairement focalisée sur les trois-quarts quand ils ont vu qu’il faudrait se frotter, entre autres, à Marchand, Flament, Meafou ou Willis…
Oui, ce duel d’offensifs fait saliver. Mais pour avoir des ballons à exploiter, encore faut-il ferrailler et taper fort, comme toujours à ce jeu. Et dans ce domaine, les « rouge et noir » ont jusqu’ici prouvé qu’ils n’avaient que peu d’équivalents. Face à un challenger qui a des doutes à lever, c’est plus que jamais le moment de le confirmer.
La tendance : Bordeaux-Bègles 49 % – Toulouse 51 %
