Alors que les vols et les braquages se multiplient dans les pharmacies du nord de Toulouse, ces dernières semblent être dans une situation critique. Aucun moyen de lutte ne semble viable et la situation pourrait encore empirer.
Au cœur d’une petite pharmacie du nord de Toulouse, la crainte de voir disparaître de nouveaux produits des rayons est toujours présente. Depuis plusieurs années, la pharmacie subit des vols répétés, sans qu’aucune mesure ne parvienne à les freiner durablement. « On n’a pas de solution pour lutter face à eux, c’est sans fin » explique la gérante de la pharmacie.
« Même les boîtes vides disparaissent »
Détaillant quelques produits fréquemment subtilisés par les malfrats, la jeune femme semble à court de solutions. « Après la constatation des premiers vols, le réflexe, c’est souvent de mettre des boîtes vides dans les rayons. C’est une perte de temps considérable : chaque vente nous oblige à retrouver précisément le produit, avec son numéro de lot et sa date. Et puis de toute manière, même les boîtes vides disparaissent et on se retrouve avec un produit seul, sans boîte et donc invendable » souffle-t-elle.
Des caméras intelligentes peu fiables
Si les caméras permettent au moins de constater les vols, elles sont loin d’empêcher la disparition des produits : « On peut identifier les personnes et les empêcher de revenir mais ça s’arrête là. On pourrait installer des caméras intelligentes, qui détectent quand les gens mettent quelque chose dans leur sac, mais elles sont peu fiables et elles sonnent quand les gens rentrent ou sortent leur téléphone de leur poche par exemple ».
« On n’a pas non plus les moyens d’embaucher un vigile » calcule-t-elle. « Avec les amplitudes horaires d’une pharmacie, cela reviendrait à au moins 20 000 € par an. Pour une petite pharmacie, c’est impensable ». Seule éclaircie dans le ciel de cette petite pharmacie : l’aide proposée par le vigile de la galerie commerciale : « Ce sont nos voisins, ça me semblait normal de les aider pour ça. Mais face à une telle fréquence de vols, même moi, je suis dépassé », admet-il.