À partir de novembre 2025, les quartiers toulousains de Croix de Pierre et Fontaine-Lestang passeront au stationnement payant. Cette décision, présentée par la mairie comme une réponse à la saturation de l’espace public, suscite de vives réactions parmi les riverains.
Le lundi 12 mai 2025, une réunion publique s’est tenue pour discuter de l’extension du stationnement payant, actée par la mairie, pour novembre 2025. Jean-Paul Bouche, maire de quartier, a justifié cette mesure en soulignant la densité de logements par rapport aux places disponibles :
« À Croix de Pierre, on compte 640 places pour 3 828 logements. À Fontaine-Lestang, 79 % des ménages sont motorisés, contre 70 % en moyenne à Toulouse. Le déficit de garages et l’utilisation des garages à d’autres fins saturent l’espace public. »
Il a également mentionné le succès de la mise en place du stationnement payant dans d’autres quartiers : « À Bénézet en 2023, mieux équipé en garages privés, on a eu entre 250 et 300 abonnés en un an. Ça fait ses preuves. »
Des habitants sceptiques et inquiets
Jérôme Favrel, président du comité de quartier Croix-de-Pierre, a contesté les chiffres avancés : « On est plus proches de 450 que de 640 places. Il y a une énorme différence. On demande des solutions pour se garer et pas 20 minutes pour trouver une place. »
D’autres habitants ont exprimé leurs préoccupations concernant le manque de transparence sur le nombre exact de places disponibles et l’impact sur les personnes à mobilité réduite.
Des projets à l’étude pour améliorer la situation
Jean-Paul Bouche a évoqué des projets en cours pour répondre aux besoins de stationnement : « Un projet de parking est à l’étude sur l’ancienne station Total, avenue Déodat-de-Séverac. Tisséo a dit non à un parking relais, mais on envisage un parking classique. Je ne peux pas vous dire que cela se fera demain, mais plutôt sur le prochain mandat, car il faut faire des études. »
Une transformation urbaine en marche
Le maire de quartier a rappelé que cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de transformation urbaine : « On construit des immeubles pour loger 6 000 personnes par an. C’est une situation qui s’impose à nous. »
Il a également souligné l’importance de développer les infrastructures cyclables : « Allée Charles de Fitte et pont des Catalans restent à faire des pistes cyclables. 3 500 vélos passent avenue Étienne Billières. C’est un choix de société. Nous ne pouvons pas nous y opposer, alors nous l’accompagnons au mieux. »