Un voisin vigilant a alerté la police mardi, à Toulouse. Les policiers ont surpris un père et son fils en train de siphonner treize voitures. Devant leurs juges, les deux hommes évoquent le coup de la panne.
Au réveil vers 4 heures, un voisin s’est étonné mardi d’apercevoir deux individus s’affairer autour des voitures stationnées sur le parking d’une résidence des Sept-Deniers, à Toulouse. Vite intervenue, la police a interpellé un père et son fils, occupés à vider les réservoirs de treize véhicules.
À l’issue de leur garde à vue, ils s’expliquent ensemble devant le tribunal correctionnel de Toulouse.
« On est tombé en panne, on ne savait pas quoi faire », explique, désolé, le plus jeune des deux prévenus. Son père confirme. Ils ont pu récupérer, grâce à un tuyau d’arrosage, l’équivalent d’un litre d’essence dans un bidon.
Passé judiciaire chargé
« Vous avez 10 mois au-dessus de votre tête », remarque la Présidente en s’adressant au fils qui sort de prison. « Vous n’avez apparemment pas retenu de leçon de ses précédentes condamnations ». Et le père ne montre pas le bon exemple. « Vous êtes en état de récidive légale pour vol et dégradation ! »
Le procureur s’inquiète : « Au lieu de trouver des moyens légaux, ils se sont introduits dans une résidence privée et ont volé de l’essence ». Il requiert deux ans de prison à l’encontre du père avec un maintien en détention et douze aménageable sous bracelet électronique pour le fils.
Me Stéphanie Boscari tempère : « Le premier mot qui vient mon esprit est filouterie. Ils ont voulu rentrer chez eux. Un très mauvais choix. » L’avocate demande aux juges de prononcer « une peine qui a du sens, pas un retour en détention ».
Coupables, les deux faux pompistes sont condamnés : un an de prison pour le père, six mois pour le fils, deux peines aménageables sous bracelet loin des murs de la maison d’arrêt. Plusieurs victimes veulent aussi le remboursement de leurs frais (trappe d’essence dégradée) qui seront précisés lors d’une prochaine audience mi-juin.