Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a rencontré mardi 24 juin, Neil Chugani, président par intérim du TFC depuis le départ de Damien Comolli, il y a quatre semaines. Et l’édile de la Ville rose s’est dit « rassuré » par le discours du nouvel homme fort du club toulousain.
Neil Chugani se sent bien à Toulouse. Et il n’a pas l’intention de faire ses bagages dès qu’un nouveau président aura été nommé. C’est en tout cas ce qu’il a confié à Jean-Luc Moudenc lors d’une entrevue qui s’est tenue mardi 24 juin, dans le Salon rouge du Capitole. Le président par intérim du TFC a donc été invité par le maire à partager sa vision quant à l’avenir du club violet.
Recrutement d’un président, mercato estival et prochaine saison, reprise des travaux du centre de performance, continuité des actions sociales et sociétales mise en place par le TFC… Bref, de nombreux sujets ont été abordés alors que Neil Chugani découvrait le Capitole et ses dorures ; « il a été impressionné », précise le maire. Et Jean-Luc Moudenc affirme avoir senti quelqu’un « d’impliqué » et à « l’écoute ». Il raconte les coulisses de cet entretien.

Est-ce vous qui avez sollicité Neil Chugani pour cette entrevue ?
Oui, je l’avais sollicité, avant même d’ailleurs de recevoir la lettre ouverte des supporters. C’est la raison pour laquelle je l’ai reçu si vite après ce courrier, parce qu’en réalité, le rendez-vous était déjà programmé.
Comment s’est déroulé votre entretien ?
Ça s’est passé de manière très cordiale et détendue au Salon Rouge, au Capitole. Et cela s’est passé un petit peu comme un écho à la rencontre que j’avais eu il y a cinq ans, avec à l’époque Damien Comolli, Olivier Sadran, et en visio les actionnaires américains de Redbird. Je vous dis en écho parce qu’effectivement, lorsqu’il y a un changement, je souhaite qu’il y ait de la continuité sur les actions positives qui étaient menées depuis cinq ans. Mon souci il y a 5 ans, et donc que j’ai exprimé à nouveau hier (mardi), c’est que tout le lien que le club a su tisser avec l’ensemble de la ville, c’est-à-dire avec l’environnement économique et social, avec les clubs amateurs, avec les entreprises, que tout ce lien-là soit maintenu. Qu’il y ait certes un projet sportif, évidemment. Qu’il y ait des objectifs d’équilibre économique, ça, je crois que ça serait irréaliste de ne pas vouloir l’admettre. En dehors de tout ça, en dehors de ce qui est strictement sportif ou strictement économique et financier, mon souci à moi, c’est que l’impact social et sociétal du club sur la ville soit maintenu parce que le TFC contribue historiquement à de la cohésion sociale. J’avais demandé cela, il y a cinq ans à mes interlocuteurs. Ils avaient pris des engagements qu’ils ont tenus. Et donc j’ai souhaité réitérer ces exigences et j’ai reçu en retour une réponse positive du président par intérim.
Avez-vous senti quelqu’un d’impliqué ?
J’ai senti quelqu’un qui était impliqué avant même d’être dans cette fonction d’intérim. Il avait déjà, m’a-t-il dit, regardé un petit peu la situation du club. De même qu’il m’a indiqué qu’il y aurait un président qui serait désigné dans quelques semaines. Je lui ai demandé quel était le délai, si c’était quelques mois, quelques semaines. Il m’a confirmé que ce serait dans quelques semaines. Et il m’a dit aussi quelque chose d’intéressant, c’est qu’une fois que ce président serait en fonction, lui-même ne se désengagerait pas. Autrement dit, Les deux mots que j’ai retenus dans sa bouche et qu’il était important pour moi d’entendre, c’était « continuité » et « stabilité ».
En avez-vous profité pour faire passer les messages des supporters qui vous ont interpellé ?
Oui, je lui ai relayé un certain nombre d’inquiétudes ou d’interrogations qui me sont parvenues, notamment des supporters par voie de lettres ouvertes il y a quelques jours, et puis également d’un certain nombre d’acteurs économiques qui avaient des relations avec le club et qui s’interrogeaient pour savoir si ces relations perdureraient ou pas. Donc j’ai répercuté tout ça au président. Je lui ai dit qu’il y avait des interrogations, voire des inquiétudes, ce qui est assez naturel lorsqu’il y a un changement. Et je lui ai dit que c’était important qu’il puisse donner des réponses rapides et qu’il puisse rassurer en direct par l’humain.
Et au sujet du centre de performance du TFC dont le chantier est à l’arrêt, quels ont été les échanges à ce sujet ?
Il m’a juste dit que ce dossier était sur la table et qu’il s’y penchait. Je lui ai fait remarquer que pendant ce temps-là, nous, on a beaucoup avancé dans notre projet de renaturation de l’île du Ramier, que j’inaugurerai à la fin de l’année, que la collectivité a donc fait le choix depuis plusieurs années, sous mon impulsion, d’investir beaucoup sur l’île. Et donc, forcément, il serait cohérent que le projet de centre de performance soit mené à bien. Et là-dessus, c’est une réponse qui lui appartient à lui.
Il n’a pas donné de calendrier pour une reprise des travaux ?
Non, je ne lui ai pas demandé. Il m’a juste assuré qu’il était en train de regarder sérieusement les options.