À l’approche des fêtes de fin d’année, la circulation se densifie fortement à Toulouse, en particulier dans le centre-ville. Pierre-Emmanuel Ribot, responsable du PC Capitoul, le centre de gestion de la circulation de la ville, détaille les zones les plus saturées.
Constatez-vous des changements particuliers dans la circulation à l’approche des fêtes ?
On distingue surtout deux périodes : la semaine et le week-end. En semaine, on retrouve les axes habituellement chargés, mais avec une saturation plus importante. Ce ne sont pas de nouveaux secteurs qui apparaissent, ce sont les mêmes endroits, simplement plus encombrés.
Quels sont ces axes particulièrement concernés ?
Actuellement, l’avenue de Lyon et le boulevard des Minimes sont très sollicités, notamment en raison de travaux menés ces derniers mois. On observe également une forte fréquentation sur l’avenue Camille-Pujol, la route d’Agde, l’avenue de Lattre de Tassigny ou encore le boulevard de Strasbourg.

Un trafic cyclique, avec un pic en fin d’année
Cette hausse est-elle directement liée aux fêtes ?
Le trafic automobile suit un cycle annuel très régulier. À partir de septembre, il augmente progressivement, avec un pic marqué en novembre et décembre. Après les fêtes, en janvier et février, on observe une baisse nette du nombre de véhicules, avant une remontée au printemps. Ce cycle se répète chaque année.
Quels sont vos leviers pour réguler la circulation quand les axes sont saturés ?
Nous disposons de plusieurs outils : régulation des feux tricolores, capteurs de trafic, caméras — environ 120 sur l’ensemble de la ville — et remontées d’informations en temps réel. Cela nous permet d’adapter les plans de circulation autant que possible.
Mais peut-on vraiment agir quand il y a trop de monde ?
À un moment donné, non. Quand un axe est saturé, la voirie ne peut tout simplement plus absorber davantage de véhicules. Plus on fait entrer de voitures, plus les remontées de files augmentent. Nos marges de manœuvre deviennent alors très limitées.
L’hyper-centre particulièrement sous pression
Que se passe-t-il dans l’hyper-centre, notamment autour de la place Wilson et du parking du Capitole ?
C’est un phénomène très visible, surtout grâce à nos caméras. Beaucoup d’automobilistes cherchent à accéder aux parkings du Capitole ou de Victor-Hugo, ce qui provoque des remontées de files autour de la place Wilson.
À quels moments ces situations sont-elles les plus marquées ?
Principalement le week-end, et encore davantage pendant les fêtes. En décembre, les commerces sont ouverts sur les quatre week-ends, y compris le dimanche, ce qui génère un afflux important de véhicules dans ce secteur très fréquenté par les piétons, notamment rue d’Alsace-Lorraine.
Travaillez-vous avec la police municipale pour fluidifier certains points ?
Oui, tout à fait. La police municipale peut intervenir ponctuellement sur des carrefours stratégiques pour aider à désengorger certains axes. Par exemple, récemment, au niveau du quai de la Daurade et de la rue de Metz, près du pont Neuf.
Dans quel type de situation ?
Typiquement en fin de journée, le week-end, autour de 16 heures. On a des mouvements antagonistes entre les véhicules qui sortent des parkings, ceux qui arrivent par la rue de Metz ou le Languedoc, et ceux qui circulent sur le quai. Quand tous ces flux se croisent, l’intervention humaine peut aider à fluidifier temporairement.
27 000 véhicules par jour route d’Agde et à Balma-Gramont
Les grands pôles commerciaux extérieurs, comme Balma-Gramont, sont-ils aussi concernés ?
Oui, bien sûr. Le secteur de la route d’Agde et de l’échangeur de Balma-Gramont est naturellement très chargé, avec environ 26 000 à 27 000 véhicules par jour. On y trouve un important centre commercial et une zone d’activités en plein développement. Pendant les fêtes, la charge de trafic y augmente encore fortement.

Quelle est la meilleure solution pour éviter ces difficultés ?
Le report vers les transports en commun reste la solution la plus efficace : métro, bus, et éventuellement des parkings plus excentrés comme Jean-Jaurès, qui permettent de ressortir plus facilement du centre. Quand il y a trop de véhicules, nos capacités d’action sont limitées. La réduction du trafic reste le levier le plus efficace.























