Mardi 23 décembre 2025, la pression monte au sud-ouest de Toulouse, sur le blocage des Ultras de l’A64 où les agriculteurs ne baissent pas la garde. Alors que certains blocages ont été levés ce lundi soir au pied des Pyrénées, le blocus situé entre Laffite et Carbonne, sous l’égide tient le cap. À Actu Toulouse, Jérôme Bayle, le meneur du mouvement, l’a assuré lundi : « Nous sommes soutenus aussi bien moralement que physiquement. Sur place, il y a du monde, les gens sont motivés, alors on continue à se battre ».
Une réunion très attendue en préfecture
À Carbonne, les agriculteurs veulent tenir le blocage. Jusqu’à quand ? Ce mardi, Jérôme Bayle doit rencontrer le préfet d’Occitanie à Toulouse. Des avancées de cette réunion dépendra la suite du mouvement…
Dans une vidéo que les Ultras de l’A64 ont postée sur Facebook, Jérôme Bayle se veut clair sur les objectifs qu’il place dans ce déplacement toulousain :
« Jusqu’ici, rien n’avance. Ils (le gouvernement, ndlr) veulent qu’on s’essouffle. Il y a de moins en moins de barrages, mais nous, on ne va pas lâcher. On a une réunion ce mardi à Toulouse, et on va se battre. On veut avoir des réponses. S’il faut faire le premier de l’an ici on le fera. On ne partira pas la tête basse. Il faudra qu’on sorte fièrement d’ici car, eux, ils n’en ont rien à foutre de nous. Ils veulent qu’on crève. On nous pousse à la ruine… »
« Sans mesures prises, c’est Toulouse qu’on paralyse »
Il poursuit : « S’il faut durcir le mouvement, si on n’a pas des mesures d’ici la fin de la semaine, c’est Toulouse qu’on paralysera la semaine prochaine. C’est ce que l’on va dire au préfet ce mardi. Et s’il faut faire une convergence avec les taxis et le BTP, on le fera. »
Vers une convergence des luttes ?
Et Jérôme Bayle de résumer : « D’ici peu, mon petit doigt me dit qu’on va tous se retrouver pour aller conquérir la Ville rose. La cocotte va exploser directement avec tous les corps de métiers qui sont en difficulté. »
Si le blocus devait être levé par la force, Jérôme Bayle avertit : « dès demain (mardi soir, NDLR), j’en appelle à un mouvement citoyen à Toulouse et à un mouvement solidaire à Toulouse ».

Des agriculteurs qui font bloc
Sur place, notre journaliste a pu constater que les agriculteurs font bloc avec leur leader.
« Pour la suite : tout va dépendre de cette réunion. Quelle décision pourrait faire lever le blocage ? L’arrêt de l’abattage total des troupeaux après un cas avéré, mais on veut aussi un accompagnement financier et des aides (exonération…) », expliquent-ils sur place.
Et un agriculteur de résumer : « On n’est pas un grand syndicat, on ne va pas bouger tous les 15 jours. Nous, on est là, on est là. On ne fait pas de trêve pour les fêtes ».
(Avec Léa Afonso sur le blocage de Carbonne)
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