Devant la cour criminelle de la Haute-Garonne, un homme de 25 ans vient d’être jugé, accusé d’agressions sexuelles et de viols entre 2017 et 2021. Six victimes dont un garçon de 3 ans et une condamnation à 15 années de réclusion criminelle.
Audience difficile pendant quatre jours devant la cour criminelle de la Haute-Garonne présidée par Valérie Noël. Dans le box, un jeune homme aujourd’hui âgé de 25 ans. En septembre 2021, il s’est présenté à la gendarmerie de Muret, accompagné par sa mère. Il a alors avoué des agressions sexuelles et des viols.
Ses victimes ? Des membres de sa famille, notamment des neveux, uniquement de jeunes garçons. « L’un d’eux, entendu comme témoin lors de l’instruction, s’est même présenté à l’ouverture de l’audience pour expliquer qu’il avait été violé alors qu’il avait entre 10 et 15 ans », prévient Me Audrey Libert, qui l’a représenté lors de débats qui se sont déroulés à huis clos. « Une seule des six victimes est aujourd’hui un jeune majeur », précise Me Brice Zanin.
Volontaire pour une castration chimique
Lors de débats forcément douloureux pour les jeunes victimes, un expert psychiatre a même préconisé une castration chimique à l’encontre de l’accusé. « Une demande de l’accusé qui l’a formulé rapidement après s’être dénoncé », précise son avocat Me Grégory Doranges. Face à la cour, l’expert a reconnu que cette castration « pouvait aider à maîtriser la libido débordante de l’accusé ». Parmi ses victimes, un petit-neveu alors âgé de seulement 3 ans ! L’accusé a reconnu l’avoir masturbé…
Après les plaidoiries des avocats des parties civiles Mes Quinthanilha, Brangeon, Libert, Zanin et Roujou de Boubee, l’avocat général Pierre Aurignac a requis seize années de réclusion criminelle. L’avocat de la défense, Me Grégory Doranges, a rappelé aux juges les difficultés psychologiques de l’accusé. « Certes il a 25 ans mais il en parait beaucoup plus à cause de ses difficultés. Il ne faut pas oublier qu’il s’est lui-même dénoncé et qu’il a même donné le nom d’une victime que rien ne désignait. »
La cour a condamné l’accusé à 15 années de réclusion criminelle et quinze années de suivi sociojudiciaire. Les juges ont retenu son abolition du discernement mais ils ont volontairement écarté la diminution de peine qu’elle aurait normalement engendré.