Grièvement blessé par balles samedi matin à Toulouse, un homme de 30 ans lutte toujours pour sa survie après une attaque menée depuis un véhicule en fuite. Tandis que son pronostic vital reste engagé, les enquêteurs explorent la piste d’un possible règlement de comptes en lien avec un trafic de protoxyde d’azote dans le quartier de Bordelongue.
« Les tireurs ont été sans pitié. Ils l’ont criblé de balles, cette attaque est d’abominable. Maamar n’a rien fait pour mériter cela », estime la famille de ce trentenaire, représentée par Me Pierre Lebonjour. Son client, victime d’une tentative de meurtre samedi matin dans le secteur de Bordelongue, lutte toujours pour survivre. Placé en coma artificiel après avoir été opéré, l’homme de 30 ans a été touché au foie, au rein et au thorax. Son pronostic vital est engagé ce dimanche.
Alors qu’il marchait rue des Martyrs, à Toulouse, une Renault Clio noire se serait approchée de lui sans attirer l’attention. Maamar a senti le danger, mais lorsqu’il a tenté de prendre la fuite, il était déjà trop tard. Le Toulousain a été littéralement criblé de balles. Le ou les tireurs auraient ouvert le feu depuis le siège passager du véhicule, sans jamais en descendre. Après les tirs, la voiture a disparu dans la nuit. Au lendemain de cette agression par arme à feu, perpétrée avec du petit calibre, de nombreuses questions demeurent.
Un trafic de protoxyde d’azote ?
Cet homme de 30 ans n’est pas inconnu des services de la justice. Il a déjà été impliqué dans plusieurs affaires de trafic de stupéfiants, où il occupait un rôle de petite main. Ces derniers mois, Maamar aurait toutefois pris ses distances avec la drogue. Selon plusieurs habitants, la cité dans laquelle il réside aurait récemment connu une baisse notable des activités liées au trafic. La police y aurait notamment procédé à l’interpellation de dealers. « Nous n’avons plus de points de vente ici », reconnaît un riverain. Un autre habitant, interrogé samedi matin, se montre plus nuancé, évoquant la présence régulière d’une équipe revendant du gaz hilarant au pied du 9 rue des Martyrs. La piste d’un conflit en lien avec le trafic de protoxyde d’azote est d’ailleurs actuellement examinée par les enquêteurs de la division de la criminalité organisée et spécialisée de Toulouse. D’autres hypothèses sont aussi étudiées en parallèle.
La priorité reste l’identification des suspects. Les investigations, notamment fondées sur l’exploitation des images de vidéoprotection de la Ville rose, s’annoncent longues et complexes. Si la victime survit, elle pourrait fournir des éléments déterminants pour faire progresser l’enquête. En attendant, plusieurs de ses proches sont actuellement entendus par la police nationale.























