Ce grand bougon de Bukowski écrivait, à l’adresse d’un malotru qui tournait autour de sa compagne : » Qu’il me pique ma femme si ça lui chante, mais qu’il ne touche pas à mon whisky ! » C’est qu’il y a des choses qui sont sacrées en ce bas-monde et le whisky, dont on ne rappellera jamais assez qu’il se déguste avec modération, est l’une d’elles. La preuve : depuis sept ans, un salon lui est consacré chaque année à Toulouse, et les amateurs sont attendus les 17 et 18 mai prochains au Centre de congrès Pierre Baudis.
400 références de whisky
90 producteurs et embouteilleurs venus du monde entier y présenteront leurs créations à un public toujours très pointu sur le sujet. On aura le choix entre plus de 400 références de whisky : il y aura de quoi faire et de quoi se faire plaisir ! Ils seront tous là : du BenRiagh écossais (le terme signifie » la colline érodée » en gaélique) au Westland nord-américain (ce single malt, créé en 2010 à Seattle, a été distingué en 2016 par le prestigieux Whisky Magazine), les plus grandes marques s’offriront aux regards et au porte-monnaie des aficionados, qui seront accueillis avec un verre de dégustation. Tous les jours, un programme de masterclasses vous est proposé, avec dégustation et en petit comité, autour d’une thématique liée au whisky (inscription sur place, 5€).
Êtes-vous plutôt blend ou single malt ?
Avant de s’élancer vers cette septième édition, un bref rappel s’impose. Si l’origine du whisky se dispute depuis la nuit des temps entre Ecossais et Irlandais, on peut affirmer que le divin breuvage n’est pas né hier. On retrouve dans les fouilles archéologiques les restes d’anciennes distillations en Chine, en Egypte et en Mésopotamie ! Rappelons également que le whisky de grain, ainsi nommé car fabriqué à partir de blé, d’avoine, de maïs, de seigle ou d’orge maltée, permet l’assemblage avec un whisky de malt pour devenir le fameux blended whisky (ou simplement » blend « ). Les blended malt sont, eux, un assemblage de whisky de malt provenant de plusieurs distilleries (alors que les single malt ne proviennent que d’une seule). Les whiskies pure malt ont fait la gloire – et la fortune – des marques qui ont réussi l’assemblage le plus audacieux. En Amérique (où l’on trouve l’American Whiskey), on aime le bourbon (avec du maïs) et le rye (à base de seigle). En Irlande, en Bretagne (l’Eddu), en Belgique, au Canada et jusqu’au Japon, le whisky offre des palettes de goûts divers et variés qu’il s’agit de déguster en se concentrant sur les arômes, le caractère boisé, tourbé ou fruité et les textures pour différencier un blended scotch comme le Ballantine’s d’un single malt Yamazaki japonais.
Apprécié avec respect, goûté avec intérêt (et, encore une fois, avec modération), le whisky est assurément un des bonheurs que la vie nous offre. Longue vie au Toulouse Whisky Festival !
Yves GABAY
Les 17 et 18 mai 2025 de 12h à 19h au Centre de Congrès Pierre-Baudis. Tarif : 34,90€. billetterie : www.toulousewhiskyfestival.com