Toulouse a rendu un hommage vibrant à l’un de ses plus grands symboles du rugby : Guy Novès. Le complexe sportif des Ponts Jumeaux, situé aux Sept-Deniers, porte désormais le nom de l’entraîneur le plus titré du rugby français. Une reconnaissance méritée pour celui qui a marqué de son empreinte l’histoire du Stade Toulousain, entouré pour l’occasion de ses anciens joueurs, amis et admirateurs.
Guy Novès méritait incontestablement un lieu sportif à son nom à Toulouse. C’est un hommage que la municipalité vient de lui rendre en inaugurant ce week-end le complexe sportif des Ponts Jumeaux, qui est situé en réalité aux Sept-Deniers, à deux pas d’Ernest Wallon.
Didier Lacroix, président du club, se confie : « On venait s’entraîner sur ce terrain à l’époque de Guy. C’est un bel hommage que la municipalité lui rend pour tout ce qu’il a fait dans ce lieu exceptionnel. » Fabien Pelous lançait en souriant : « Avec le temps, ça fait plaisir de se retrouver entre anciens, de revoir les costauds ! » « Nos meilleurs moments, c’étaient les finales », affirme Patrick Bentabou, son talonneur.

Figure de l’Ovalie à Toulouse, l’entraîneur légendaire des Rouge et Noir, aujourd’hui âgé de 71 ans, réalise avec modestie le chemin parcouru. Avec dix titres de champion de France et quatre titres de champion d’Europe, il reste l’entraîneur français le plus titré. Guy Novès peine à se retrouver si entouré par tous ses amis, les élus, les anciens joueurs, sa famille : « Au fur et à mesure, je prends conscience de l’importance de l’événement qui me dépasse et j’ai envie de la partager avec ces petits gamins qui sont venus, mes collègues et amis. Je suis un privilégié de la vie », répétait-il, visiblement très ému.
Avec dix Boucliers de Brennus et quatre Coupes des Champions, Guy Novès est tout simplement l’entraîneur le plus titré de l’histoire du rugby. Il restera une figure emblématique, ou plutôt une légende vivante, du rugby à XV.
Le complexe sportif qui porte désormais son nom est devenu le blason du quartier. Il comprend une piste d’athlétisme, des terrains de tennis, de basket et de handball, et depuis quelques mois un terrain synthétique dédié au rugby et au football, dont l’aménagement a coûté 424 645 €. Cet hommage à la carrière exceptionnelle d’un homme, qui restera pour l’éternité en rouge et noir pour les Toulousains, arrive dix ans après qu’il ait raccroché les crampons avec le Stade.