Aujourd’hui, vendredi 16 mai, c’est la Journée mondiale de la maladie cœliaque. Une maladie mal diagnostiquée qui touche, en France selon les chiffres de l’Institut Imagine, 0,5 à 1% de la population, soit 300.000 à 600.000 personnes, dont Pauline Grelet.
Cette cheffe pâtissière s’est donc orientée dans la pâtisserie sans gluten et a créé, après ses études et depuis Toulouse, la toute première box de pâtisseries sans gluten de France. Retour sur le parcours maîtrisé de cette Toulousaine, dont le nom de famille rappelle – à une lettre près – celui du célèbre chef pâtissier (Cédric) Grolet. Un gage de réussite ?
Une maladie détectée en 2018
Pauline Grelet a fait ses études dans la pâtisserie par passion et puis aussi parce qu’elle voulait faire quelque chose de manuel, « j’ai fait un parcours avec un CAP pâtisserie et j’ai fait un BTS hôtellerie-restauration, ce qui m’a permis d’avoir une vision un peu à 360 du métier, en touchant tant à la cuisine, aux services et à la pâtisserie », explique-t-elle à la rédaction de L’Opinion Indépendante.
Après ses études, la jeune femme est partie faire « des saisons », avant de terminer, en 2018, en Corse, là où sa vie a changé. Et pour cause, « c’est à ce moment-là que j’ai commencé à avoir des problèmes de santé dus à l’ingestion du gluten […] À 20 ans, en novembre 2018, j’ai officiellement été diagnostiquée de la maladie cœliaque« .
Touchée par des maux de ventre, des maux de tête, une fatigue chronique et d’autres symptômes, Pauline se voit contrainte de quitter l’île de beauté pour retourner à Toulouse et se dit : « ma carrière est foutue !« , mais c’était sans compter sur sa passion délicieusement dévorante.
Pauline lance la première box sans gluten depuis Toulouse
La preuve, une fois dans la Ville rose, Pauline entame une formation de pâtisserie sans gluten et fait, en parallèle, un stage dans la prestigieuse École Nationale de Pâtisserie à Yssingeaux, en Haute-Loire, ce « qui m’a permis de gagner en légitimité et crédibilité », assure-t-elle, mais aussi de créer sa propre entreprise en février 2024.
Pauline et Hugo ont co-créé, avec amour et gourmandise, la marque toulousaine Sansgluglu en 2024. © Toulouse fine food
En effet, à la suite de toutes ses expériences professionnelles et personnelles et quelques idées avortées en cours de route, Pauline – avec l’aide précieuse de son compagnon Hugo, un passionné de digital – a décidé de lancer Sansgluglu, soit la première box de pâtisseries sans gluten de France.
Ensemble, on est parti de zéro. On a tout créé : le nom, le graphisme, les produits, les ingrédients et le matériel à retrouver dans les box, mais aussi le format de vente en ligne, parce que c’était important pour nous que notre concept inédit puisse être disponible partout en France, en Belgique, mais aussi au Luxembourg ».
Dans ces boîtes gourmandes et uniques, on retrouve donc des produits secs exclusivement sans gluten, lesquels sont certifiés par l’AFDIAG (l’association française des intolérants au gluten), mais également le matériel professionnel, essentiel et de qualité « qu’on ne trouve pas forcément en grandes surfaces » et nécessaire pour réaliser les recettes.
« C’est vraiment un concept de produit clé en main, donc les clients n’ont plus qu’à rajouter les ingrédients frais (avec ou sans lactose) et à suivre la recette à la lettre », indique la pâtissière, qui propose aujourd’hui, sur son site internet, six box différentes : les éclairs au chocolat ou au café, la box goûter, la tarte au citron meringuée, l’incontournable fraisier, le trianon au chocolat et les choux à la vanille.
Des classiques de la pâtisserie qui varient au fil des idées du couple et des saisons.
Le fraisier, « un carton en 2024 » revient pour cette saison 2025. © Toulouse fine food
Une entreprise locale pleine d’ambition
Si Pauline ne propose aujourd’hui que du sucré, elle envisage d’élargir sa gamme au salé afin de répondre à une certaine demande. « L’objectif serait de proposer une box salée, parce que trouver des produits sans gluten pour l’apéritif (par exemple) reste aujourd’hui compliqué ».
Ici à Toulouse et aux alentours, je ne trouvais pas de pâtisseries sans gluten qui étaient aussi jolies à regarder que bonnes ; aujourd’hui, on ne trouve pas d’éclair au chocolat sans gluten », avoue Pauline à la rédaction de L’Opinion Indépendante.
En plus de faire plaisir aux becs salés, cette dernière aimerait « beaucoup créer quelque chose autour des gâteaux d’anniversaire pour les enfants, comme proposer des numbers cakes à la commande – voire de proposer une box spéciale anniversaire, avec éventuellement, la possibilité d’avoir, en plus, des éléments de décoration et des conseils ».
Et pourquoi pas, un jour, « lorsque les mentalités sur le sujet auront évolué et que le sans gluten ne sera plus un tabou » d’ouvrir une boutique dans Toulouse.
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