Éliminé de la Champions Cup par Bordeaux-Bègles dimanche dernier, le Stade Toulousain se rend à Marseille pour y défier Toulon, ce samedi 10 juin (21h05) à l’occasion de la 23e journée de Top 14. Avec l’intention, pour rebondir, de traduire sur la pelouse du Vélodrome les bonnes intentions affichées à l’entraînement cette semaine comme l’avoue l’entraîneur de la défense des « rouge et noir ».
La défaite face à l’UBB est-elle évacuée ?
On ne sait pas, on va voir samedi soir. Il y a plein de choses qui ont été faites et dites cette semaine. Je pense qu’on a bien analysé notre défaite. On sait qu’on veut montrer un visage différent samedi au Vélodrome et j’espère que ça sera le cas. En tout cas, la semaine est plutôt bonne et encourageante dans ce sens-là, mais il n’y a que le terrain qui nous dira si on réagit ou non.
La bête est blessée ?
Oui, bien sûr. On perd une demie de Coupe d’Europe face à une très grande équipe. Il faut quand même saluer la performance de l’UBB. Nous, quand on regarde le match, quand on se regarde un peu dans le miroir, je pense qu’on est passés à côté. Alors Bordeaux nous a aidés à passer à côté avec ses qualités, mais nous, que ce soit staff, coachs et joueurs, je pense qu’on n’a pas fait ce qu’il fallait. Donc c’est bien de l’analyser, la digérer et surtout travailler fort pour finir cette saison du mieux possible.
Avec du recul, que vous a-t-il manqué ?
Il a manqué d’énergie, il a manqué d’enthousiasme offensif et défensif. On prend des essais qui sont évitables. Alors, ils sont très très bons en face, ce n’est pas la question, mais on n’a pas tout fait pour se mettre dans les dispositions de ne pas les prendre. Il faut retrouver de l’appétit, de l’engagement. Les Toulonnais, je pense qu’ils vont être plus que déterminés samedi soir. On les a éliminés en quart de finale, ils font un match compliqué à Vannes, c’est une équipe qui va réagir, qui va jouer devant son public, 65 000 personnes, donc ça va cogner fort, fort. Il faudra répondre sur les bases de notre sport, qui sont l’engagement, faire les choses simples du mieux possible et mettre de l’enthousiasme. Il faut que ça transpire de notre match.
« Il y a beaucoup de déception »
Après le match, les joueurs du Stade Toulousain n’ont pas caché leur frustration face à leur élimination de la Champions Cup. Toulouse s’est incliné en demi-finale face à l’Union Bordeaux-Bègles (18-35) ce dimanche 4 mai. pic.twitter.com/dHfliUDMbN
— La Dépêche 31 (@ladepeche31) May 5, 2025
Au vu du contexte, diriez-vous que vous avez plus à perdre qu’à gagner ?
Au classement, on est plutôt bien. Notre objectif est d’aller chercher une demi-finale. Il nous reste quatre matchs, on n’a aucune pression de résultat. On a une pression de comportement, si on peut parler de pression. Mais il faut se faire plaisir, prendre du plaisir à jouer au rugby, se lancer pleinement dans la bataille, et on comptera les points dans la fin.
Ce rendez-vous contre Toulon au Vélodrome est-il une bonne chose pour rebasculer ?
Je pense que c’est une bonne chose de très vite rebasculer dans un très grand match. Après, c’est toujours compliqué de jouer face à des grandes équipes dans des grands stades. Mais l’avantage du sport de haut niveau, c’est que six jours après, vous avez la capacité de montrer un autre visage. C’est l’objectif qu’on a et j’espère qu’on va y arriver.
Y a-t-il eu un surplus d’énergie en début de semaine de la part des joueurs qui n’étaient pas sur la feuille de match ?
Oui, bien sûr. Après, même ceux qui ont joué. Tout le monde ne réagit pas pareil mais on sent qu’il y a une réaction. Après, la réaction à l’entraînement, c’est bien, mais c’est la réaction en match qui compte. Donc c’est ce qu’on va voir samedi et on a tout fait pour qu’elle soit présente.
En quoi l’élimination en Champions Cup change votre gestion de l’effectif ?
On va enchaîner deux matchs, une semaine off, deux matchs, et après on verra bien comment ça va se passer (les phases finales, NDLR). Mais oui, on sait qu’on a une semaine de vacances, donc forcément qu’on en tient compte et que dans la gestion des joueurs, c’est différent. Et on n’a tout simplement pas de finale à jouer parce qu’on n’a pas mérité de la jouer. On va essayer de mériter de faire des bons matchs de Top 14 et se préparer du mieux possible.
Des joueurs qui vont jouer ce week-end n’auraient pas forcément joué ce match au Vélodrome en cas de finale ?
Très certainement. Après, chaque cas est différent. On prend les joueurs au cas par cas, en fonction de tout l’historique, des matchs enchaînés, des pépins, des blessures, de la concurrence au poste, etc. Donc bien sûr que ça rebat complètement les cartes. Ça serait mentir que de dire non. Mais l’important, c’est le groupe et le visage qu’on va afficher, l’enthousiasme qu’on va mettre à faire ne serait-ce qu’un ruck, de faire très bien tout ça, et jouer au rugby, prendre du plaisir. C’est un stade magnifique, on va jouer une équipe qui est troisième du championnat, c’est un beau rendez-vous et il faut qu’on y croque à pleines dents dedans.
L’accent a-t-il été mis sur les secteurs dans lesquels vous avez été en difficulté contre l’UBB ?
Bien sûr. Quand tu passes un peu à travers comme ça, tu reprends un peu les choses basiques, on va dire. Pour tenir le ballon et multiplier les temps de jeu, il faut avoir des bons rucks. C’est aussi simple que ça. Il ne faut pas aller chercher des choses trop compliquées. Je le dis, je le répète, on va s’atteler à faire les choses simples du mieux possible. Toulon va nous poser beaucoup de problèmes, on le sait. À nous de faire preuve de caractère, de panache, d’enthousiasme et de jouer notre rugby.