Comment rendre la vie nocturne supportable dans l’hypercentre de Toulouse ? Christophe Alvès, en charge de l’occupation de l’espace public, et Patrick Affre du collectif Bien Vivre à Toulouse Centre, donnent leur sentiment.
Confrontée à un mécontentement de plus en plus important lié aux nuisances sonores de certains établissements dans l’hypercentre de Toulouse, la Ville vient de mettre en place la campagne de sensibilisation Chut !, privilégiant la pédagogie plutôt que la répression.
Comment concilier une vie festive nécessaire sans générer de gêne excessive ? « Beaucoup de riverains n’en peuvent plus, estime Patrick Affre de Bien Vivre à Toulouse Centre (BVTC). Ce sujet est devenu un vrai problème de santé. Je pense que dans un premier temps, il faudrait revoir l’arrêté préfectoral qui autorise l’ouverture des établissements jusqu’à 2 heures en semaine et 3 heures le week-end. Ensuite, les terrasses occupent trop l’espace public en nombre et surface. Pour réduire ces nuisances sonores, il faut à la fois restreindre leur surface, diminuant ainsi automatiquement le nombre de clients et restreindre leur amplitude horaire d’exploitation. Ce que BVTC réclame depuis 2014 ».
Une fermeture à minuit envisagée…
Et de préciser que la Ville avait récemment envisagé la fermeture à minuit des terrasses places de la Trinité et de la Bourse, particulièrement bruyantes. Une solution encore à l’étude selon la Ville. « Une initiative pourtant largement saluée par les riverains et BVTC. Quant à la campagne d’affichage »Chut ! » basée sur le respect de l’autre, nous ne pouvons que l’approuver mais chacun sait qu’elle n’aura aucun effet dissuasif sur ce problème. Et qu’adviendra-t-il lorsque le sonomètre installé sur la place passera au rouge, signalant des nuisances excessives ? Intervention du gérant, de la police municipale ? On attend ».
« Aucun retour des restaurateurs »
À la mairie, Christophe Alvès précise : » je n’ai jamais fait d’annonce sur un nouveau dispositif places de la Bourse et de la Trinité, assure l’élu. Si cela doit se faire, cela se fera dans la concertation la plus étroite avec tous les acteurs concernés : professionnels et habitants. Quant à la campagne »Chut ! », je n’ai eu, pour le moment, aucun retour des restaurateurs et des cafés sur ce sujet ».