Six jours après son élimination en demi-finales de Champions Cup à Bordeaux (18-35), le Stade Toulousain reprend le fil du Top 14 à Toulon samedi soir (21h05). Si Mathis Castro-Ferreira reconnaît que cette défaite a fait mal aux « rouge et noir », le troisième ligne estime qu’elle doit servir à terminer la saison encore plus fort.
Comment allez-vous quelques jours après cette élimination ?
C’est sûr que sortir d’une compétition qui nous tient à cœur, connaissant l’envie du groupe de la remporter, c’est difficile à digérer. Mais il faut vite passer à autre chose, parce qu’il y a une fin de saison à réaliser en Top 14 pour aller chercher une qualification en phases finales et pourquoi pas un Bouclier. À la fin du match contre Bordeaux, on a dit qu’il fallait vite relever la tête, que ce match nous serve et qu’on apprenne de nos erreurs pour revenir plus fort.
Comment avez-vous abordé et vécu cette demi-finale de Champions Cup ? Votre deuxième…
Il y a toujours de la pression parce que ce n’est pas rien. C’est sûr qu’on appréhende un peu. L’année dernière, c’était à la maison (victoire 38-26 face aux Harlequins, NDLR). Cette année, c’était à l’extérieur, à Bordeaux. J’ai découvert un environnement différent. Même s’il ne faut pas dénigrer l’UBB, qui a été très propre dans tout ce qu’elle a fait, on est sortis déçus de notre prestation. Il y a ce petit sentiment du devoir pas accompli.
Sur le plan personnel, avez-vous vécu la plus grosse désillusion de votre jeune carrière ?
À la fin du match, je discutais avec mes parents et je disais que pour moi, c’est comme l’année dernière lors de la finale de la Coupe du monde U20 (perdue 21-13 contre l’Angleterre, NDLR). Il y a l’impression qu’on ne pouvait rien faire. Durant le match, c’était compliqué puis à la sortie on a perdu et on a ce goût amer où l’on se remet en question, on se demande ce qui aurait pu marcher, mais on a du mal à trouver des réponses. Ce sont deux matchs qui m’ont beaucoup marqué psychologiquement. Je les place au même niveau.
La rencontre à Toulon doit-elle vous permettre d’évacuer la déception du week-end dernier ?
Ça n’effacera pas la déception, mais on a besoin de se retrouver tous ensemble avec le jeu qui fait notre force. Ce match contre Bordeaux, on l’a perdu et on ne peut pas l’oublier. Il doit nous permettre de nous resserrer pour la fin de saison.
Est-ce positif de pouvoir enchaîner directement contre un cador du championnat ?
Après une défaite, il faut rebondir de suite. On va voir si on peut faire mieux que ce qu’on a produit à Bordeaux. Ce n’est jamais facile d’affronter Toulon, surtout à Marseille. Il y aura beaucoup de monde. On s’attend à un gros match face à un concurrent pour une place en demi-finales.
Le Vélodrome, est-ce un stade vraiment spécial ?
Oui, c’est particulier quand on connaît l’histoire de l’OM. Jouer contre Toulon au Vélodrome, c’est une pression supplémentaire. Il y a une ambiance incroyable, c’est un stade magnifique et Toulon est une grosse équipe.
Par hasard, êtes-vous un supporter de l’Olympique de Marseille ?
Je ne regarde pas trop la Ligue 1, mais oui j’aime bien Marseille (sourire). J’apprécie aller au Vélodrome. Quand j’y ai joué l’année dernière (défaite 19-20, NDLR), j’étais quand même ému de voir ce stade. Sortir des vestiaires et apercevoir cette grande tribune en face, c’est incroyable.